Le président de la transition, Ibrahim Traoré, était face aux citoyens de la région des Hauts-Bassins à Bobo-Dioulasso. Objectif, prendre langue avec eux pour leur présenter la situation sécuritaire du pays, recueillir leurs avis et les inviter à l’union sacrée pour la reconquête du territoire national et la relance économique nationale. C’était dans la matinée de ce mardi 03 janvier 2023.

Face aux forces vives de la région des Hauts-Bassins, le président de la transition, le Capitaine Ibrahim Traoré a abordé la question de l’insécurité et les actions engagées par son gouvernement pour juguler le mal. Aussi le président de la transition n’a pas manqué d’évoquer la situation économique de la région des Hauts-Bassins qui a besoin d’être redynamisée. Les relations du Burkina Faso avec l’extérieur n’ont aussi pas été occultées par le capitaine Ibrahim Traoré.

A l’issue de son intervention sur ces différentes questions de la vie sociopolitique et économique nationale, il s’est prêté aux questions de ses interlocuteurs. Des questions qui ont tourné autour de la sécurité, du foncier, des infrastructures, de l’employabilité des jeunes, de la relance économique de Bobo-Dioulasso. Sans ambages, le président de la transition Capitaine Ibrahim Traoré a donné des réponses aux différentes questions posées.

De la situation sécuritaire du pays et des actions de lutte contre le terrorisme

Sur le plan sécuritaire, le président du Faso Capitaine Ibrahim Traoré a fait l’état de la situation. Pour parvenir à bout des forces du mal, le chef de l’Etat a rassuré qu’une réorganisation de l’armée est en cours.

En plus de cela, le problème d’équipements militaires est en passe d’être résolu. La mobilisation populaire pendant le recrutement massif des volontaires pour la défense de la Patrie (VDP) a été fortement saluée par le président de la république. « La mobilisation populaire au cours du recrutement des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) nous a convaincu que les Burkinabè restent attachés à leur patrie. Pour 50 000 VDP voulus, on s’est retrouvé avec 90 000 Burkinabè mobilisés. Je suis sûr que si le besoin s’exprime de nouveau, on en aura encore. Cette mobilisation des burkinabè est à saluer« , a apprécié Capitaine Ibrahim Traoré.

Il a par ailleurs rassuré qu’avec la conjugaison des différents efforts, le territoire sera bientôt libéré. « C’est notre devoir de faire ce que nous devons faire pour notre peuple », a rassuré le président. Toutefois, il a invité les populations de la régions des Hauts-Bassins et de Bobo-Dioulasso en particulier à rester en veille pour ne pas se laisser surprendre par l’ennemi. « Il y a certainement des cellules dormants qui attendent l’occasion pour agir. Mais ne leur donner pas cette occasion. Restez donc en veille« , a prévenu le président du président.

De la relance économique de Bobo-Dioulasso

Sur le plan économique, le président Ibrahim Traoré a dépeint la situation économique de la ville de Bobo-Dioulasso qui ne reflète pas son nom de capitale économique. Pour ce faire,  il a rassuré que des actions seront engagées pour donner à cette ville la place qu’elle mérite notamment sur le plan économique.

Pour relever ce défi, le chef de l’Etat a invité les opérateurs économiques de la région à créer plus d’activités économiques. Toutefois il a précisé que l’Etat jouera pleinement sa part de rôle pour que tous ces objectifs de développement soient atteints.

La réhabilitation de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso a été évoquée dans le cadre de la relance économique de la ville de Bobo-Dioulasso par le président du Faso.

Des relations sous-régionales et internationales du Burkina

Dans le cadre des relations du Burkina Faso avec l’extérieur, le président Ibrahim Traoré a rassuré qu’elles sont aux beaux fixes avec la plupart des pays voisins. Mais sur le plan international, le pays entend insuffler une dynamique nouvelle pour sa souveraineté.

Une démarche difficile mais pas impossible selon le chef de l’Etat.  « Sur le plan international, nous avons décidé d’être souverain. Ce n’est pas un combat facile, c’est dur mais nous y arriverons. Nous ne devons pas nous laisser manipuler« , a rassuré le président du Faso avant de préciser que cette dynamique vise la dignité du Burkina. « Dans notre nouvelle dynamique de relations au niveau international, nous ne sommes pas contre quelqu’un mais nous voulons juste vivre dignement au Burkina Faso« , a justifié le président de la transition.

Ce dernier a par ailleurs invité les citoyens de la région à consolider leur solidarité et à renforcer leur patriotisme pour que les Hauts-Bassins puissent jouer pleinement son rôle de poumon économique du pays. « Bobo-Dioulasso est un exemple de solidarité. Restez donc solidaires et nous, nous ferons le reste du combat« , a souligné le capitaine Ibrahim Traoré. Pour la part du gouvernement, des actions telles que la réhabilitation de la route Bobo-Orodara et le projet de réhabilitation de l’aéroport international de Bobo-Dioulasso sont en ligne de mire pour redorer le blason de l’économie de cette ville.

Face à des doléances sur le besoin de beaucoup plus d’infrastructures routières dans la ville de Bobo-Dioulasso, le président Ibrahim Traoré dit les avoir bien notées mais il y a plus urgent selon lui. « C’est important de faire des infrastructures routières ici en ville. Mais nous allons prioriser la réalisation d’infrastructures routières dans les campagnes pour les désenclaver mais aussi pour faciliter la mobilité dans le cadre de la lutte contre l’insécurité.  Si les moyens nous le permettent, on les realisera en même temps en ville et en campagne.  Mais dans le cas contraire, nous allons prioriser les campagnes« , le président du Faso a-t-il répondu aux préoccupations sur le besoin d’infrastructures routières à Bobo-Dioulasso.

C’est donc dans un langage franc et direct que le chef de l’Etat Capitaine Ibrahim Traoré a échangé avec les forces vives de la région des Hauts-Bassins dont il n’a pas manqué de saluer la mobilisation de soutien lors des événements du 30 septembre 2022 qui l’ont conduit au pouvoir.

Ce sont des populations satisfaites des échanges qui ont témoigné et renouvelé leur soutien à  la transition dont elles apprécient dans sa dynamique de remise en route du développement du pays ralenti par la crise sécuritaire.

Abdoulaye Tiénon/Ouest Info