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Burkina/Réforme de l’enseignement supérieur privé : Le ministère clarifie le nouveau cahier des charges

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a animé une conférence de presse ce mardi 18 novembre 2025 à Ouagadougou pour présenter les grandes innovations du nouveau cahier des charges des Institutions Privées d’Enseignement Supérieur (IPES).  La rencontre était conduite par le Secrétaire général du ministère, le Pr Samuel Paré, et la Directrice des IPES, le Dr Mariette Miningou/Yougbaré.

L’objectif était de lever toutes les zones d’ombre sur cette réforme majeure qui redéfinit l’organisation, le fonctionnement et les exigences académiques au sein des IPES du Burkina Faso.

Des examens nationaux désormais obligatoires

L’une des principales innovations porte sur l’instauration d’examens nationaux pour la délivrance des diplômes. Pour les IPES qui ne forment pas en sciences de la santé, les diplômes de Licence (niveau 3), de Master (niveau 5) et de Doctorat (niveau 8) seront accessible à travers des évaluations nationales organisées par les universités publiques.

Dans les filières de santé, l’exigence est encore plus stricte : « tous les passages en classe supérieure, de la première année de licence à la dernière année de doctorat, se feront à travers des évaluations nationales ».

Principale conférencier, le Secrétaire général a rappelé que ces examens concerneront les étudiants du public comme du privé, à l’image du BTS qui est déjà un examen national.

Pr Samuel Paré, secrétaire général du MESRI

Aucune interdiction de recruter des retraités

Le MESRI a également clarifié un point qui a suscité des interrogations : « les IPES ont toujours la possibilité de recruter des enseignants admis à la retraite ».

Le Pr Samuel Paré a précisé qu’aucune disposition du nouveau cahier des charges n’interdit leur engagement. Selon lui, de nombreuses compétences existent parmi les retraités et méritent d’être valorisées.

La Directrice des IPES a toutefois insisté sur la nécessité de limiter la dépendance des institutions privées aux enseignants retraités, afin de favoriser l’emploi des jeunes diplômés. « Le quota de retraités a donc été réduit, mais leur présence reste autorisée » a-t-elle précisé.

Des exigences renforcées en matière de personnel permanent

Le nouveau cahier des charges impose des conditions strictes pour l’ouverture et le fonctionnement des IPES.

Chaque offre de formation doit désormais disposer d’au moins trois (03) enseignants permanents titulaires d’un doctorat dans un institut supérieur, et de cinq (05) dans une université.

Les enseignants qui n’ont pas le statut d’enseignant-chercheur doivent obtenir une autorisation d’enseigner délivrée par le ministère de tutelle.

Dr Mariette Miningou/Yougbaré, DG des IPES

L’obtention de cette autorisation est conditionnée par une formation en pédagogie universitaire délivrée par une institution publique.

Les IPES doivent également atteindre au moins 20 % d’enseignants permanents après dix ans d’existence, puis 50 % après vingt-cinq ans. L’ouverture d’une nouvelle filière requiert selon le nouveau cahier de charte, le recrutement d’au moins un enseignant permanent supplémentaire dans la spécialité concernée.

Les filières de santé soumises à des normes spécifiques

Pour ce qui concerne les formations en médecine, pharmacie, chirurgie dentaire et sciences vétérinaires, le cahier des charges introduit des exigences particulièrement strictes : « Toute IPES souhaitant ouvrir ces filières doit disposer préalablement d’au moins 60 % d’enseignants hospitalo-universitaires permanents dans des spécialités bien définies ».

Ces enseignants doivent en outre répondre à des critères d’âge. Au moins 50 % doivent avoir 50 ans ou moins. Au plus 30 % peuvent avoir entre 51 et 65 ans, et au plus 20 % peuvent dépasser 65 ans. Les enseignants retraités restent donc autorisés, mais dans une limite de 20 %.

Les formations en sciences infirmières désormais du ressort du public

Le Pr Samuel Paré a apporté une précision importante concernant les formations en sciences infirmières et obstétricales.

Les parcours de niveau post-baccalauréat, notamment la Licence (LSIO) et le Master (MSIO), relèveront désormais exclusivement des universités publiques ou d’institutions affiliées. Les formations ante-Bac seront quant à elles sous la responsabilité du Ministère de la Santé.

Selon le ministère, ces changements visent à garantir une formation de qualité dans des domaines directement liés à la santé publique.

Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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