La grippe aviaire fait sa réapparition au Burkina Faso. En effet, par un communiqué en date du 13 janvier 2022, le ministère en charge de l’élevage annonce que « le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène encore appelé virus de la grippe aviaire a été identifiée sur des sites d’élevage de volailles de notre pays ». Il s’agit d’une grave épidémie caractérisée par une forte mortalité des volailles et qui est transmissible à l’Homme. La production aviaire fournit les moyens de subsistance à environ deux (02) millions de ménages burkinabè.

La dernière manifestation du virus H5N1 au Burkina Faso remonte à 2006. Le gouvernement avait été obligé d’entreprendre des mesures de contrôle dont la désinfection, le contrôle des mouvements d’animaux et l’abattage massif de volailles et d’oiseaux sauvages.

La grippe aviaire représente un véritable danger et pour la volaille et pour l’homme. En 2006, elle avait fait des centaines de morts à travers le monde.

Aussi le gouvernement invite-t-il l’ensemble des populations, les aviculteurs en particulier, à une franche collaboration avec les services techniques, en déclarant toute mortalité suspecte de volailles, en vue de prévenir toute propagation de la maladie.

Assurément, l’épidémie de la grippe aviaire va peser par ailleurs lourdement sur l’économie nationale, quand on sait que le secteur avicole au Burkina Faso est caractérisé par un cheptel numériquement important estimé à 40 millions de volailles, avec une consommation moyenne de 6 000 tonnes d’œufs par an, selon la FAO en 2018

Selon la même étude, avec une contribution d’environ 6% du PIB agricole, la production aviaire fournit les moyens de subsistance à environ 1,6 million de producteurs et de ménages burkinabè. Bien entendu, ces chiffres ont fortement augmenté à l’heure qu’il est.

Wourodini Sanou