La Convention des Organisations de la Société Civile pour l’Observation Domestique des Elections (CODEL) a organisé un atelier de formation au profit de journalistes, communicateurs, influenceurs et leaders religieux et coutumiers de Bobo-Dioulasso. Cet atelier a mis au centre des échanges la lutte contre la désinformation et les discours haineux. C’était à Bobo-Dioulasso dans la journée du mercredi 23 juillet 2025 en présence d’un représentant du premier responsable de la CODEL.
Lutter contre la désinformation et les discours haineux. C’est l’objectif visé par la CODEL à travers l’initiation d’un atelier d’échanges et de partage d’expériences au profit de journalistes, communicateurs, influenceurs et leaders religieux et coutumiers de Bobo-Dioulasso.
Ainsi au cours de cette journée, une communication sur le factchecking (méthode de lutte contre les fausses informations) et une communication de la Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité (BCLCC) ont essentiellement ponctué l’atelier.

Les participants ont pu être édifiés sur l’intérêt de la vérification de l’information avant de la ‘’liker’’, de la partager ou de la diffuser. Ils se sont ainsi familiarisés avec des outils de vérification de l’information pour éviter d’êtres de potentiels vecteurs de propagation de fausses informations. Pour joindre l’utile à l’agréable, les formateurs ont entretenu leurs interlocuteurs du jour sur les conséquences de la désinformation.
Ainsi, Guesrima Aimé Ouédraogo, chef de service de la communication et des relations publiques de la BCLCC a partagé l’expérience de l’institution qu’il représente en matière de suivi des contenus des réseaux sociaux dans l’espace numérique burkinabè.
Pour lui, il est important d’être prudent car l’espace numérique n’est pas une zone de non droit. Il a précisé que le partage, la diffusion et les commentaires favorables aux fausses informations et/ou de discours haineux sont susceptibles de poursuites judiciaires.

Pour convaincre les participants à la formation que l’espace numérique est une zone de non droit, il brandit des chiffres de la BCLCC. De ces statistiques, il ressort que de 2020 à 2024, la BCLCC a enregistré plus de 13 000 plaintes, déferré plus de 200 personnes et constaté plus de 6,7 milliards de FCFA de préjudice financier.
Du haut de ces statistiques, Guesrima Aimé Ouédraogo a invité les bénéficiaires de la formation à être des vecteurs et des ambassadeurs des bons comportements dans l’écosystème numérique du Burkina Faso.
Représentant le président de la CODEL, Rachid Assade Zongo a souligné que cet atelier de formation s’inscrit dans le cadre de « Projet Burkina Résilient contre la désinformation », un projet de la CODEL qui vise à promouvoir des comportements responsables dans l’environnement numérique du Burkina Faso.

L’objectif, dit-il, est de contribuer à la paix et à la cohésion sociale dans le pays. Pour ce faire, Rachid Assade Zongo a souhaité que les participants soient des relais des outils de lutte contre la désinformation dans leurs milieux respectifs.
Du reste, les participants ont salué l’initiative à sa juste valeur. Pour bon nombre d’entre eux, l’implication de tous les acteurs des réseaux sociaux dans ces genres de formations va permettre à n’en point douter, d’assainir l’espace numérique où certains utilisateurs pêchent par ignorance.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info
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