Lors du Conseil des ministres du 4 septembre 2025, le gouvernement burkinabè a adopté une taxe sur les parcelles non mises en valeur. Invité du journal télévisé de 20h du vendredi 5 septembre 2025, le ministre de l’Économie, Dr Aboubakar Nacanabo, est revenu sur les détails de cette mesure.
Le montant de cette taxe est fixé entre 750 et 1 000 FCFA par mètre carré, en fonction de la zone géographique où se situe la parcelle. Elle augmentera de 20 % chaque année pour les terrains qui resteront inexploités.
À la télévision nationale, le ministre de l’Économie a tenu à préciser la portée de cette décision. Selon lui, cette taxe concerne les parcelles non mises en valeur « depuis plus de 5 ans ».
« Jusque-là, la loi prévoyait le retrait des terrains non valorisés cinq ans après leur acquisition. Mais pour éviter un retrait massif et brutal, l’État a opté pour une solution intermédiaire avec cette taxe », a expliqué le ministre.
Des parcelles non concernées
Le ministre a également indiqué que certaines situations seront exonérées, notamment les terrains en litige judiciaire, les constructions en cours, les cas d’indigence ou encore les héritiers mineurs. « Dès qu’une maison est rendue habitable, la parcelle est considérée comme mise en valeur », a-t-il précisé.
Lutter contre la spéculation foncière
Dr Nacanabo a insisté sur l’objectif de cette taxe : « Il ne s’agit pas d’augmenter les recettes fiscales, mais de lutter contre la spéculation foncière qui fait flamber le prix des parcelles et d’inciter à leur mise en valeur effective ».
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Selon lui, cette réforme s’inscrit dans une politique plus large d’assainissement du foncier, de densification urbaine et de promotion du logement social. « Le président du Faso insiste toujours pour que nous n’oublions pas l’avenir dans toutes nos actions », a rappelé le ministre, soulignant que « c’est une seconde chance qui permet d’éviter le retrait systématique des parcelles ».
Jack Koné/Ouest Info