Au Burkina Faso, les jours fériés régis par la loi sont au nombre de quinze (15). Cependant, selon une étude du ministère en charge de l’Économie, ces jours non travaillés engendrent une perte cumulée d’environ 67,5 milliards F CFA pour le budget de l’État en 2025. Chaque jour chômé et payé coûte à lui seul 4,22 milliards F CFA.
Face à ce manque à gagner, le gouvernement a adopté un projet de loi visant à ramener le nombre de jours fériés de 15 à 11. Désormais, seules les fêtes suivantes seront chômées et payées :
1er janvier
8 mars
1er mai
15 mai
11 décembre
25 décembre
Ascension
Assomption
Ramadan
Tabaski
Mouloud
Cette réforme permettrait à l’État de récupérer environ 16,88 milliards F CFA chaque année.
Des journées de commémoration maintenues
En lieu et place des anciens jours fériés, plusieurs dates marquantes de l’histoire nationale deviennent des journées de commémoration et de recueillement, mais resteront ouvrées. Il s’agit notamment du :
3 janvier (soulèvement populaire de 1966)
4 août (prise du pouvoir par le CNR en 1983)
5 août (proclamation de l’indépendance en 1960)
15 octobre (assassinat du président Thomas Sankara)
31 octobre (journée nationale des martyrs)
1er novembre (Toussaint)
Ces journées seront travaillées en horaire continu, selon un communiqué conjoint des ministres en charge de la Fonction publique et du Travail.
Les principales innovations
Le projet de loi introduit plusieurs changements. Ce sont notamment la suppression du jour chômé et payé lorsqu’une fête tombe un dimanche ; le reclassement de certaines dates historiques en journées de commémoration non fériées ; le maintien du 15 mai comme journée consacrée aux coutumes et traditions, pour affirmer la laïcité de l’État.
Le Conseil a donné son accord pour la transmission du projet de loi à l’Assemblée législative de Transition. Si le texte est adopté, les Burkinabè verront le nombre de leurs jours fériés réduit dès l’année prochaine, avec un impact direct sur le temps de travail et les finances publiques.
Ouest Info
source: SIG