La première salle d’exposition du Musée du chemin de fer burkinabè est officiellement ouverte à Bobo-Dioulasso. L’inauguration est intervenue le samedi 15 novembre 2025, en marge de la clôture des premières Journées Nationales du Transport par Rail (JNTR), organisées par la Société de gestion du patrimoine ferroviaire du Burkina Faso (SOPAFER-B).
Ce nouvel espace met en lumière les luttes, les sacrifices et les innovations portées par les pionniers du chemin de fer au Burkina Faso.
Le ministre des Infrastructures, Adama Luc Sorgho, accompagné des autorités communales et régionales du Guiriko, a procédé à l’ouverture officielle du Musée du chemin de fer, situé à Accartville, en face de la compagnie de transport FTS.

Cette salle retrace l’histoire du rail burkinabè depuis sa création. Pour le ministre, l’inauguration du musée traduit la volonté des autorités de préserver et valoriser l’héritage ferroviaire national.
« Ce lieu est un véritable sanctuaire de la mémoire des cheminots. Il rappellera à chaque Burkinabè d’où nous venons, les luttes menées, les sacrifices consentis et les innovations imaginées par ceux qui ont bâti les premiers rails de notre nation », a déclaré le ministre.
Un musée tourné vers l’avenir
Adama Luc Sorgho a rappelé que cette initiative n’est pas uniquement mémorielle. « Ce musée, en plus de rappeler l’histoire du chemin de fer burkinabè, est aussi un laboratoire d’inspiration pour les générations actuelles et futures. En contemplant ces traces de notre histoire, nos ingénieurs, techniciens, ouvriers, chercheurs et étudiants puiseront la force et la créativité nécessaires pour projeter le Burkina Faso vers un avenir ferroviaire moderne, performant et technologiquement avancé », a-t-il ajouté.
À l’issue de l’inauguration, le ministre Sorgho a prononcé le discours officiel de clôture des JNTR dont il assurait la présidence.

Il a rappelé les principales orientations retenues pour l’avenir du rail burkinabè. Ce sont selon lui, la modernisation du réseau Abidjan–Ouagadougou–Kaya ; la connexion vers Tambao, Niamey et la zone sahélienne ; le développement d’un système de transport multimodal où le rail complète la route ; et la promotion d’une industrie ferroviaire nationale portée par les compétences locales.
« Réhabiliter et étendre notre réseau ferroviaire reviendrait à reprendre le contrôle de nos voies de circulation, de notre logistique et de notre commerce », a-t-il expliqué, soulignant l’importance stratégique de ces réformes.
Le rail, un outil de souveraineté…
Selon le ministre, ces orientations traduisent l’ambition des autorités burkinabè de faire du rail un levier de développement endogène, de souveraineté économique et de fierté nationale.

Il a également indiqué que cette vision s’inscrit dans la dynamique commune portée par l’Alliance des États du Sahel (AES). « Notre engagement s’inscrit également dans la vision partagée de l’AES qui œuvre à bâtir une Afrique des peuples indépendants, unis et prospères », a-t-il affirmé.
Confiant en l’avenir du rail burkinabè, le ministre Sorgho a lancé un appel vibrant à la jeunesse, aux techniciens, aux bureaux d’études ainsi qu’aux « investisseurs patriotes » afin d’accompagner la renaissance du secteur ferroviaire national.
Ackim Traoré & Dofinitessan Kini (Stagiaire) / Ouest info




