Le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) a organisé les 23 et 24 juillet 2025, une session de formation au profit de journalistes de la ville de Bobo-Dioulasso. Objectif, renforcer leurs capacités sur l’impact du désordre informationnel sur la gouvernance, la paix et la cohésion sociale au Burkina Faso. C’était à la Maison de la culture Anselme Titiama Sanon de Bobo-Dioulasso.
Ce sont au total 35 journalistes issus de la presse écrite, de la presse en ligne et de la presse audiovisuelle qui ont été outillés sur l’impact du désordre informationnel sur la bonne gouvernance, la cohésion sociale, le vivre ensemble et la paix au Burkina Faso.
Cette formation initiée par le Centre pour la Gouvernance Démocratique (CGD) en partenariat avec le ministère en charge de l’action humanitaire, se veut un cadre d’échanges et de partage d’expériences.
Pour le chargé de programme du CGD, Anselme Somda, cette formation permettra aux journalistes de mieux barrer la route à la désinformation, de promouvoir la diffusion d’informations justes pour améliorer la qualité de la gouvernance. Toute chose qui leur permettra de jouer pleinement leur rôle dans la promotion de la cohésion sociale et du vivre ensemble.

« A travers cette formation, nous voulons amener les journalistes à davantage faire le tri entre la vraie information et la fausse information. Le désordre de l’information impacte sur la vie des individus, des institutions et aussi des particuliers. Lorsque des citoyens s’abreuvent d’informations erronées, cela vient mettre à mal l’action publique. En effet, lorsqu’il y a la désinformation, cela pollue le discours public, impacte les institutions étatiques, décrédibilise la parole publique, polarise les opinions et rend difficile la prise de décision publique », souligne Anselme Somda, chargé de programme du CGD.
Avec la crise sécuritaire que traverse notre pays actuellement, poursuit-il, « les journalistes sont des alliés stratégiques de cette crise. Nous avons jugé nécessaire de les outiller pour qu’ils puissent davantage aider notre pays à la promotion de la cohésion sociale, du vivre ensemble mais aussi à la promotion de la bonne gouvernance et à l’amélioration de la participation des citoyens dans la bonne gouvernance ».
Les participants, quant à eux, saluent cette initiative du CGD et disent être davantage outillés sur l’impact de la désinformation sur la promotion de la bonne gouvernance et du vivre ensemble.

Dramane Sidibé est journaliste à la radio Oméga de Bobo-Dioulasso. Il n’a pas manqué de saluer cette initiative du CGD. « Au sortir de cette formation Je suis satisfait car nous avons appris davantage sur des termes tels que la désinformation, la mésinformation, la malinformation et la surinformation. Cela nous aidera à mieux peaufiner nos productions afin d’amener la population à la cohésion sociale et au vivre ensemble », se montre-t-il satisfait.
Et à certains participants de saisir l’occasion de la formation pour formuler des recommandations. « Nous souhaitons que les ministères en charges des questions humanitaires, de la paix et du vivre ensemble organisent des activités qui vont de la formation des journalistes à la production afin de capitaliser les connaissances qui leur sont données. Une chose est d’apprendre mais l’autre chose est d’appliquer ce qu’ils ont appris », a formulé Aminata Sanou, directrice de publication de Silures Media.

Du reste, les organisateurs de la formation disent attendre des participants plus de productions sur la cohésion sociale, la paix et la bonne gouvernance afin d’aider les citoyens à faire le tri de l’information.
En rappel, le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) est une organisation non-gouvernementale. II a été créé le 21 mars 2001 et reconnu en 2018 comme une association d’utilité publique par l’État Burkinabè. Le CGD a un réseau de journalistes à Bobo-Dioulasso depuis plus de cinq (05) ans.
Leïla Korotimi Koté/Ouest Info