Le gouverneur de la région du Guiriko, Mariama Konaté, a effectué, le jeudi 25 septembre 2025 à Bobo-Dioulasso, une visite de terrain sur différents sites de l’Entreprise de Rétablissement et de Gestion du Couvert Végétal (ERGCV-BF), dénommée Solution Bio.
Une usine de fabrication d’engrais bio située au quartier Ouezzin-ville de Bobo-Dioulasso ; une ferme d’élevage et de production de pépinières de plantes côtières à Bobo 2010. Ce sont les différents sites de production de l’entreprise de rétablissement et de gestion du couvert végétal (ERGCV-BF), dénommé Solution bio que le gouverneur de la région du Guiriko, Mariama Konaté a visité.
Cette visite a pour but, selon elle, d’encourager les efforts de l’entreprise qui s’est spécialisée dans la production d’engrais bio et de pépinière de plants côtiers. Des initiatives jugées prometteuses et en droite ligne avec la vision des plus hautes autorités pour l’atteinte de la souveraineté alimentaire et la transition agroécologique, à en croire le gouverneur.

« Nous sommes fascinés par l’ingéniosité de cette entreprise. Pour la production de l’engrais bio, l’entreprises a mis en place un système qui lui permet de produire directement la matière première nécessaire à la production de l’engrais. Pour cela, il a mis en place une ferme d’élevage d’ovins et de volailles. La fiente de ses animaux sont utilisées pour produire l’engrais. Aussi, un bassin d’élevage de poissons dont les eaux de rechange permettent d’enrichir toute la production est installé sur le site. L’entreprises produit également certains plants qui ne pouvaient être produit que dans les régions côtières. Notamment l’hévéa, le palmier à huile et bien d’autres », explique Mariama Konaté, gouverneur de la région du Guiriko.
Elle estime que l’utilisation de l’engrais naturel est plus que nécessaire. « L’engrais naturel est nécessaire pour la production car son utilisation permet de restaurer les sols et de maintenir leur fertilité. Cela permettra aux agriculteurs d’avoir un bon rendement et des produits sains. C’est pour cette raison que nous sommes venus encourager l’entreprises Solution bio et par la même occasion faire savoir aux producteurs qu’il y a des entreprises productrices de la fumure organique qui sont prêtes à les accompagner », ajoute-t-elle.
Une entreprise née d’un besoin personnel
Cheick Savadogo est le président directeur général (PDG) de l’entreprise de rétablissement et de gestion du couvert végétal (ERGCV-BF).

Pour lui, l’entreprises est née grâce à un besoin personnel. « Lorsque j’ai quitté la Côte-d’Ivoire pour le Burkina, j’ai commencé le maraîchage à Ouahigouya. Et le plus gros souci était au niveau de l’engrais. Comme j’avais une petite expérience dans la production de l’engrais organique, je m’y suis lancé pour utiliser dans mes propres champs. La rentabilité m’a fallu d’installer une unité de production et de commercialisation d’engrais à Ouahigouya. C’est à cause de la crise sécuritaire que nous sommes venus à Bobo-Dioulasso », éclaire-t-il.
Selon les premiers responsables de l’entreprise, les difficultés majeures se situent au niveau de la commercialisation de l’engrais. « Nous produisons le compost et le faisons analyser dans les normes. Mais la commercialisation pose problème. Nous envisageons des partenariats afin de former nos jeunes frères au maraîchage à grande échelle. Cela permettra de produire et d’utiliser le compost dans nos propres champs », indique Cheick Savadogo, PDG de l’entreprise ERGCV-BF. Ce dernier n’a pas manqué d’inviter les producteurs burkinabè à l’utilisation de tout ce qui est naturel pour le bien-être des citoyens.

Présent à cette visite, le directeur régional de l’environnement du Guiriko, Assimi Rabo, a tenu à exprimer sa gratitude à l’entreprises pour cette expérience qui permettra, dit-il, de faciliter la production de certaines plantes côtières dont l’hévéa au Burkina Faso. Il a invité l’ERGCV-BF à collaborer avec d’autres pépiniéristes pour vulgariser la technique.
Du reste, la première responsable de la région du Guiriko, Mariama Konaté a invité les producteurs burkinabè à s’inscrire dans la même dynamique.
Leïla Korotimi Koté/Ouest Info