La tomate se fait rare en saison d’hivernage dans la commune de Bobo-Dioulasso. Ce qui entraine la flambée du coût de ce légume prisé dans la cuisine de plusieurs ménages. Dans la ville de Bobo-Dioulasso, la tomate est ainsi devenu un produit de luxe qu’on pourrait qualifier ‘’d’or rouge’’. A une dizaine de kilomètres de la ville, Yéguéresso est un village maraicher situé sur la route nationale 1. Malgré la saison qui n’est pas favorable à sa production, la tomate est plus ou moins présente sur le marché à un coût plus ou moins supportable. A la rencontre des vendeuses de cette localité dans la matinée du mardi 26 août 2025, une équipe de Ouest Info a constaté les réalités du marché de ce produit qui se fait rare en saison des pluies.
Nous sommes en pleine saison d’hivernage à Bobo-Dioulasso. La tomate se fait rare dans cette ville du Burkina. Le constat fait dans quelques petits marchés ce mardi matin, nous voilà en route pour Yéguéresso, un village rattaché à la commune de Bobo-Dioulasso où la tomate est disponible toutes les périodes de l’année.
Notre trajet se fait moins vite que prévu à cause de la densité de la circulation sur ce tronçon de la nationale 1 qui relie Yéguéresso à Bobo-Dioulasso. Après une trentaine de minutes, nous voilà enfin à Yéguéresso. Plus de péage depuis l’ouverture de celui de Kotédougou. L’entrée du village est donc sans encombre. De loin, nous apercevons sur le bas-côté gauche de la route des vendeuses de légumes assises les unes après les autres.
A quelques mètres d’elles, on remarque de petits bols alignés et pleins de produits rouges de forme ronde. Au fur et à mesure qu’on s’approche, on constate que c’est bel et bien des tomates exposées à la vente.
Salimata Zerbo est une des exposantes de tomate en ces lieux. Elle est dans la vente de tomate depuis plus de dix (10) ans. A son contact, elle nous apprend que la tomate est difficile à produire en saison d’hivernage. Ce qui justifie, dit-elle, sa rareté et son coût élevé. « Je suis dans la vente des tomates depuis plusieurs années. En cette saison d’hivernage, la tomate se fait rare. Actuellement, le prix de la bassine avec les producteurs se situe entre 22 500 F CFA et 25 000 F CFA. Ce qui est cher par rapport à la période de l’année où la tomate est disponible. C’est ce qui justifie le coût élevé de la revente en détail à notre niveau », explique Salimata Zerbo.
Angèle Sanou est une autre vendeuse de tomate installée à côté de Salimata Zerbo. Elle surveille de près ses tas de tomates soigneusement disposés dans l’attente de potentiels clients. Novice dans ce commerce, elle expérimente pour la première fois la vente des tomates en saison d’hivernage. Elle fait face aux mêmes difficultés que sa voisine Salimata. « Je rencontre des difficultés dans la vente des tomates. Quand on s’approvisionne, nos clients trouvent les tomates chères. Du coup, on les écoule au compte-gouttes. Le problème est que c’est une denrée périssable. Si l’écoulement traine, ça pourrit et c’est une perte pour nous. C’est donc un commerce risqué en cette période. On s’y maintient juste pour ne pas rester oisive », nous confie Angèle Sanou.
Un peu plus loin Alima Sangaré nous reçoit devant son étal. Cela fait plus de vingt (20) ans qu’elle commerce la tomate. C’est son gagne-pain. « Je vends la tomate et d’autres légumes pour aider aux charges de mon ménage. C’est une activité rentable. Mais elle a ses revers. Actuellement, le produit est cher. En plus de ça, on a parfois des difficultés pour écouler et ça pourrit souvent », raconte dame Sangaré qui se joue sur expérience pour tirer son épingle du jeu.
Salimata, Angèle et Alima sont un petit échantillon de femmes de Yéguéresso et de toute la commune de Bobo-Dioulasso, qui jouent la résilience dans le commerce de la tomate en cette saison d’hivernage malgré les défis.
Des défis qu’elles entendent transformer en opportunité économique avec le concours des producteurs qui scrutent la piste de variétés de tomate facile à produire en saison d’hivernage.
Dofinitessan Kini & Larissa Sant’anna Stagiaires/ (Ouest Info
