Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Adjima Thiombiano, a animé, le lundi 13 octobre 2025 à Bobo-Dioulasso, une conférence de presse sur la rentrée académique 2025-2026 et la situation des retards académiques dans les universités publiques du Burkina Faso. C’était l’occasion pour lui de dresser le bilan des efforts engagés pour la normalisation du calendrier universitaire.
Face aux professionnels des médias, le ministre et les premiers responsables de l’Université Nazi Boni ont rassuré l’ensemble des acteurs du monde universitaire quant à une bonne rentrée académique 2025-2026, marquée par un bilan positif de la réduction des retards académiques.
Selon le ministre Adjima Thiombiano, la situation des retards dans les universités publiques du Burkina connaît une amélioration significative.
En effet, le taux de normalisation est passé de 50,47 % en octobre 2023 à 81,31 % fin septembre 2024. Pour cette rentrée académique 2025-2026, le ministre se réjouit d’un taux de résorption des retards de 92,52 %.
« En 2023, le taux de normalisation était à 50,47 %. Près de la moitié des filières accusaient du retard. Dès lors, pour la rentrée académique 2023-2024, nous avons entamé des démarches de normalisation. Au 1er octobre 2024, nous avions pu normaliser 81,31 % des filières. Et au 31 juillet 2025, nous étions à 86,27 %. À la veille de la rentrée 2025-2026, le taux global de normalisation est de 92,52 % », a expliqué le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.
Le fruit de plusieurs réformes
Pour atteindre ce résultat, plusieurs réformes ont été engagées. Parmi elles, la poursuite des activités académiques pendant les deux mois habituellement consacrés aux vacances, la mise en place d’un dispositif rigoureux pour l’établissement des emplois du temps et le suivi de l’exécution des activités académiques par diverses équipes.
Le ministre a également évoqué la réhabilitation de certaines infrastructures d’accueil, l’intensification de la plateforme numérique Campus Faso, la dotation en matériel informatique des chefs de département, ainsi que le renforcement de la collaboration entre les universités. La disponibilité de la connexion internet au profit des étudiants figure aussi parmi les solutions mises en œuvre pour accélérer la normalisation du calendrier académique.
Des filières accusent encire du retard
Malgré ces avancées, certaines filières accusent encore du retard. « Sur les 321 filières que comptent l’ensemble des UFR, 297 ont été normalisées. Il reste donc 24 filières à normaliser : 13 (20 %) à l’Université Joseph Ki-Zerbo, 5 (6,47 %) à l’Université Nazi Boni, 4 (5,71 %) à l’Université Norbert Zongo, une (1) à l’Université Thomas Sankara et une (1) à l’Université Virtuelle », a précisé le ministre.
Du reste, le ministre Adjima Thiombiano a félicité l’ensemble des acteurs du monde académique pour le travail accompli et les a encouragés à poursuivre leurs efforts afin d’atteindre les 100 % de normalisation dans toutes les universités publiques du Burkina Faso.
Leïla Korotimi Koté et Ali Djibey (Stagiaire)/Ouest Info