L’Alliance Burkinabè des Domaines Internet (ABDI) et ses partenaires ont procédé, ce vendredi 05 décembre 2025 à Ouagadougou, au lancement officiel du protocole DNSSEC (Domain Name System Security Extensions). Cette innovation majeure vise à rendre le domaine national « .bf » plus sûr, plus fiable et plus digne de confiance. La cérémonie s’est tenue sous le patronage du ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Dr Aminata Zerbo/Sabané.
La sécurité de l’Internet demeure une préoccupation majeure pour les nations. Face à la sophistication croissante des cyberattaques, la protection des infrastructures numériques nationales est devenue une priorité absolue pour les autorités du Burkina Faso.

Dans ce contexte, le DNSSEC représente une technologie fondamentale. Il garantit l’authenticité et l’intégrité des données circulant via le DNS, protégeant ainsi les utilisateurs contre des attaques telles que le détournement de trafic ou la falsification d’informations.
« Une avancée majeure pour la confiance numérique »
Selon Bernard Yaméogo, Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’ABDI, le DNSSEC constitue « une avancée majeure » en ce qu’il renforce la chaîne de confiance du système DNS et le protège contre les tentatives de manipulation.

« Au-delà de l’innovation technique, le DNSSEC est un levier stratégique pour bâtir une infrastructure Internet plus sûre et consolider la transformation numérique. Cette adoption place le Burkina parmi les rares pays africains déjà engagés dans cette voie », a-t-il affirmé.
Le PCA a également souligné que le déploiement du DNSSEC nécessite la mobilisation de tous les acteurs concernés à savoir administrations, institutions financières, opérateurs télécoms, hébergeurs et titulaires de noms de domaine.
Un engagement affirmé des institutions de sécurité
Les parrains de la cérémonie, Boukaré Yougbaré, Directeur général de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI), et Bantida Samiré Yonli, Commandant de la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), ont réaffirmé leur disponibilité à accompagner toutes les actions visant la généralisation du protocole DNSSEC au Burkina Faso.
Le président de la cérémonie, Wendlassida Patrice Compaoré, Secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), représenté par son conseiller technique Roland Sanou, a salué l’opérationnalisation du DNSSEC.

Il a invité l’ensemble des structures publiques et privées à s’approprier ce protocole, présenté comme un outil essentiel pour renforcer la sécurité de leur espace numérique.
Un pas décisif pour la souveraineté numérique du Burkina
Pour le ministère de la Transition digitale, représenté par le conseiller technique Seydou Yanogo, l’adoption du DNSSEC marque la volonté du Burkina Faso de défendre son intégrité numérique et d’offrir aux citoyens, institutions et entreprises un Internet sécurisé, fiable et adapté aux exigences du monde moderne. « L’espace numérique doit être protégé avec la plus grande vigilance afin de préserver la confiance des usagers et de soutenir l’innovation », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que le DNSSEC ouvre la voie à de nouveaux services numériques de confiance et renforce la position du Burkina Faso comme un acteur moderne et responsable dans l’écosystème digital international.

La cérémonie a également été marquée par la remise d’attestations aux participants de la formation consacrée au DNSSEC.
L’ARCEP a en outre décerné des attestations de reconnaissance à des personnes et structures ayant contribué à la mise en œuvre de ce protocole au Burkina Faso.
Hamidou Dicko/correspondance particulière




