Débutés le 6 février 2020 pour un délai d’exécution de huit (08) mois, les travaux d’aménagement et de bitumage de l’avenue de l’insurrection populaire, sis au secteur 17 dans l’arrondissement 5 de la commune de Bobo-Dioulasso et longue de 1,6 kilomètres, ont été suspendus pour dit-on, « des difficultés d’ordre technique et financier ».
Dans le communiqué pondu en décembre 2020 (mois initialement prévu pour l’inauguration de la route) par le ministère en charge des infrastructures qui annonçait la suspension des travaux, il était clairement mentionné que ceux-ci reprendraient courant janvier 2021.
Le mois de janvier 2021 vient de faire ses bagages. Sur le terrain, rien ne montre la reprise des travaux. Pire, les riverains, pour rejoindre la ville ou leurs domiciles, sont obligés la plus part du temps, de braver la poussière. Du côté du ministère, aucun communiqué pour situer les populations sur la situation. Mais de qui se moque-t-on ? Ironie du sort!
A Bobo-Dioulasso, c’est le silence du coté des autorités surtout nos députés dont la principale mission est le contrôle de l’action gouvernementale.
A propos, les élus de Bobo-Dioulasso (les députés notamment) gagneraient à emboîter les pas des députés de la province des Banwa dans la région de la boucle du Mouhoun.
Ces derniers, face à la lenteur ou au retard accusé par les travaux de bitumage du tronçon Koundougou-Kouka-Solenzo, se sont mobilisés pour aller à la rencontre des acteurs impliqués dans les travaux (entreprise et direction régionale du ministère des infrastructures) pour, disent-ils, comprendre les raisons de cette situation afin d’en rendre compte aux populations à la base.
C’est cela le travail d’un élu et cette démarche de Boubacar Sannon et Lomboza Coulibaly devrait inspirer nos députés de Bobo-Dioulasso qui, en lieu et place de leurs missions régaliennes, sont devenus des champions en parrainage de Djandjoba, tournoi de football et autres activités de réjouissance.
Quand bien même ces activités participent d’une manière ou d’une autre au développement social dans la cité, elles ne devraient pas prendre le dessus sur l’essentiel. Et l’essentiel, c’est la réalisation des projets qui impactent directement le développement de la ville. Et nos acteurs politiques, les élus notamment, gagneraient à avoir un œil sur les projets qui se réalisent dans leur cité car, c’est à eux qu’incombe le développement de la ville. « Personne ne viendra développer Bobo-Dioulasso à la place des bobolais », entend-t-on dans tous les discours.
Jack Koné/Ouest-info.net