L’assainissement de la ville de Bobo-Dioulasso, qui produit « environ 600 tonnes de déchets par jour », préoccupe la délégation spéciale. Elle a ainsi organisé une rencontre d’information et d’échanges le jeudi 12 juin 2025 autour de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de gestion des déchets ménagers et assimilés dans la commune de Bobo-Dioulasso.
Environ 600 tonnes. C’est approximativement la quantité de déchets produites par jour à Bobo-Dioulasso. Des chiffres alarmants selon les autorités communales qui ont décidé de prendre à bras-le-corps le phénomène.
Pour le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, Laurent Kontogom, cette rencontre s’inscrit dans la cadre du renforcement des opérations d’assainissement. Et l’objectif est, selon lui, de soumettre un avant-projet de document aux différentes couches sociales et socioprofessionnelles de la ville pour un accord commun de la mise en place d’une police de l’enlèvement des déchets ménagers et assimilés dans la ville.

« Le principe de base est un principe général de droit de l’environnement qui stipule que celui qui pollue, c’est celui qui paye pour l’assainissement. Nous avons beaucoup d’agents pollueurs mais les principaux sont les ménages. Le principe est de faire en sorte que chaque habitant de l’espace urbain ait l’obligation de se doter d’une poubelle homologuée, de s’abonner à une structure de pré-collecte, de rendre son cadre de vie propre et de payer l’abonnement », explique le PDS.
Pour cela, poursuit-il, une grille tarifaire applicable aux abonnements et redevances liés à l’enlèvement des ordures ménagères a été proposé. « Pour un ménage de 3 personnes, l’abonnement est de 1500 FCFA. Un ménage de 4 à 9 personnes, l’abonnement est de 2000 FCFA le mois. De 10 à 25 personnes l’abonnement est de 3000f et au-delà de 25 personnes c’est une somme forfaitaire de 5000f. Si « tous ceux qui sont classés comme pollueurs » s’acquittent de leur obligation, les agents auront suffisamment de moyens pour pouvoir assainir la ville. Ainsi, on crée une barrière entre le cadre de vie et les déchets », détaille Laurent Kontogom.

Alassane Sanou est le représentant du chef de canton de Bobo-Dioulasso. Il a invité la population à adhérer à cette initiative qui vient à point nommé car, précise-t-il, la ville de Bobo-Dioulasso devient de plus en plus sale.
Et ce genre d’initiative « permettra de la rendre plus propre. La propreté est une affaire de tous. En tant que chefs coutumiers, nous adhérons à cette initiative et nous sommes prêts à l’accompagner. Nous avons vu les grilles tarifaires et nous avons apporté des améliorations surtout du côté des grandes familles. A part cela, nous trouvons que les prix sont abordables », laisse entendre Alassane Sanou.
Du reste, pour une bonne marche de cette stratégie, la délégation spéciale communale envisage la création d’un comité communal de promotion de l’assainissement et de la salubrité de Bobo-Dioulasso (COPAS).
Leïla Korotimi Koté/Ouest Info