La direction de l’Institut Français de Bobo-Dioulasso a organisé dans la matinée de ce vendredi 09 février 2024, une conférence de presse. Objectif, présenter les nouvelles orientations (perspectives) de l’Institut français/ Bobo aux hommes et femmes de médias de Bobo-Dioulasso.
En octobre 2022, suite à l’avènement du coup d’État du capitaine Ibrahim Traoré, des manifestants ont pris pour cible les locaux de l’Institut français de Bobo. Des actes de vandalisme qui avaient conséquemment occasionné un arrêt momentané des activités culturelles, éducatives et cinématographiques avec des incertitudes sur l’avenir de l’Institut français de Bobo-Dioulasso.
Cependant, en cette année 2024, au regard de la place prépondérante qu’occupe l’Institut dans la vie des activités culturelles de Bobo, les premiers responsables souhaitent une reprise progressive des activités au niveau de l’institut Français dans une coopération culturelle, éthique et équitable, définitivement tournée vers la jeunesse de Bobo. C’est du reste ce qui ressort de la Conférence de presse animée ce vendredi 09 février 2024 par Victor Bernard, nouveau Directeur délégué de l’Institut français de Bobo.
En effet, c’est en janvier dernier que le nouveau Directeur délégué a pris fonction et voudrait par-là, insuffler un nouveau dynamisme pour une reprise sereine des activités avec en perspectives « le renforcement des activités de la médiathèque déjà ouverte aux horaires habituels qui accueillent les lecteurs de Bobo grâce à de nouveaux ateliers ; la réouverture dès la semaine du 22 février de la salle de cinéma avec une programmation de 02 films par semaine ; la réouverture du partenariat à partir des mois de mars /avril avec le musée communal Sogossira Sanou pour les expositions d’artistes plasticiens ; la réouverture ponctuelle de la grande scène grâce à des résidences d’artistes, et des représentations accueillant du public mais avec un dispositif de sécurité renforcé à l’entrée afin d’assurer une expérience des plus sereines au public » .
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Au-delà de ces activités, le nouveau directeur délégué entend renforcer davantage la stratégie de communication de l’Institut français de Bobo pour d’obédience briser les préjugés qui planent sur cet espace. « Il faut que vous songiez à revoir le discours sur l’Institut. Il ne faudrait pas songer à rendre plus burkinabé l’Institut ? Pour que les Bobolais comprennent que cet espace leur appartient. Ça n’a de nom que français. Mais c’est un patrimoine burkinabé comme la maison de la culture, comme le musée Sogossira Sanou. Donc que les gens puissent le comprendre ainsi. Pour ne pas que s’il y a des manifestations, on vienne s’en prendre à ça pour X ou Y raison », a souligné Ismaël Saturnin Paré, Journaliste à la RTB.
Une suggestion que Victor Bernard juge pertinente mais, dit-il, cela nécessite une franche collaboration avec les autorités en place pour qu’on en arrive à la dénomination du genre « Institut Franco-Burkinabé ».
Du reste, le nouveau délégué à inviter les acteurs culturels présents à cette conférence et les professionnels de médias à un véritable travail d’information et de sensibilisation. Ainsi fait-il savoir que, l’Institut reste toujours ouvert même si pour des raisons sécuritaires, l’entrée principale demeure pour l’instant fermée. L’accès se fait désormais au côté Sud à la porte qui fait face au gouvernorat.
Diakalia Siri/ Ouest Info