Le ministre de la santé et de l’hygiène publique était dans la région de Tannounyan (ex région des Cascades) dans la matinée du samedi 12 juillet 2025. Objectif, donner le top de départ de la campagne de distribution des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action dans ladite région. C’était en présence de plusieurs acteurs de la santé et de populations bénéficiaires de la campagne.

Après les régions de Guiriko (ex région des Hauts-Bassins) et du Kadiogo (ex région du centre), c’est au tour de la région de Tannounyan (ex région des Cascades) et certaines autres d’accueillir la campagne de distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action.

Et c’est la commune de Niangoloko dans la région de Tannounyan que le ministre de la santé et de l’hygiène publique Robert Jean-Claude Lucien Kargougou a choisi pour lancer officiellement cette phase régionale de la campagne nationale. Pour le ministre, le choix de cette région pour le lancement n’est pas fortuit. C’est eu égard à certains facteurs. Il souligne le fait que cette région est une zone à fort taux de prévalence vectorielle à cause de sa forte pluviométrie.

Pour ce faire, Robert Jean-Claude Lucien Kargougou a invité les populations à se rendre dans les lieux de distribution pour entrer en possession des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action. Cela permettra, dit-il de prévenir le palu, l’objectif du gouvernement, à travers cette campagne, étant de réduire drastiquement voire éradiquer le paludisme au Burkina Faso. Le ministre a aussi invité les populations à détruire les gîtes larvaires et à garder leur cadre de vie propre pour prévenir le paludisme.

Représentant adjoint du Fonds des Nations Unies pour la population au Burkina, Ehouzou Keneth Steve Kocou a souligné que l’utilisation des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action est très importante pour la prévention du paludisme et permet de réduire les décès maternels et infantiles. Pour ce faire, il a réaffirmé le soutien de l’organisation qu’il représente et celui des autres partenaires au gouvernement burkinabè dans cette campagne.

Recevant les moustiquaires, des bénéficiaires ont souligné l’importance de ce moyen de lutte contre le paludisme. C’est le cas de Oumou Diarra. Pour elle, utiliser une moustiquaire imprégnée à longue durée d’action, c’est se protéger efficacement contre le paludisme et c’est aussi lutter contre la pauvreté. « Nous remarquons que le paludisme est une des maladies qui tuent le plus ici au Burkina. Se préserver donc de cette maladie présente plusieurs avantages. Combattre le palu c’est lutter contre la pauvreté car les ressources que l’on utilise souvent pour soigner les malades du paludisme dans les familles appauvrissent ces familles », Oumou Diarra en est-elle convaincue.

Pour ce faire, elle a promis d’utiliser les moustiquaires conformément aux normes prescrites avant d’inviter tous les burkinabè à faire autant pour que plus jamais personne ne meurt du paludisme au Burkina Faso.

Après le lancement de la campagne, Robert Jean-Claude Lucien Kargougou a mis à profit sa mission pour visiter le jardin botanique Phytofla et les Laboratoire Phytofla de feu Docteur Dakuyo. C’était l’occasion pour l’actuelle responsable de ces Laboratoires, Magnin Virginie Dakuyo de présenter au ministre et sa délégation la variété d’espèces végétales médicinales dont regorge le jardin botanique de Phytofla. Dans les locaux de Phytofla le ministre a pu également toucher du doigt l’expertise des Laboratoires dans la mise au point de produits traditionnels à base de plantes.

A l’issue de la visite, Robert Jean-Claude Lucien Kargougou a salué le travail abattu et a encouragé la première responsable. Le ministre pense déjà à une possible mutualisation des méthodes entre le Secrétariat permanent de lutte contre le paludisme et les Laboratoires Phytofla dans le cadre de la lutte contre le paludisme.

Du reste, la responsable de Phytofla s’est réjouie de la visite du ministre et promet de perpétuer l’œuvre de Docteur Zéphyrin P. Dakuyo pour contribuer au renforcement de l’offre de santé au Burkina Faso.

Abdoulaye Tiénon/Ouest Info

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