Le Conseil des ministres tenu ce jeudi 4 décembre 2025 a adopté un projet de loi portant nouveau code pénal. Une réforme majeure qui introduit plusieurs changements significatifs dans l’arsenal juridique burkinabè, dont le rétablissement de la peine de mort.
Selon le ministre de la Justice et des Droits humains, chargé des Relations avec les Institutions, Edasso Rodrigue BAYALA, cette révision s’inscrit dans la dynamique de modernisation globale du secteur judiciaire afin d’offrir au pays « une justice qui réponde aux aspirations profondes du peuple ».
La peine de mort réinstaurée pour certaines infractions
Parmi les innovations les plus marquantes, le projet de code pénal rétablit la peine capitale pour des crimes jugés particulièrement graves. Ce sont entre autres infractions, la haute trahison, les actes de terrorisme, les actes d’espionnage.
Nouvelles dispositions pénales
Le texte introduit également le travail d’intérêt général comme peine principale applicable dans certaines situations.
Il prévoit par ailleurs de nouvelles sanctions relatives à certains comportements, notamment en matière de mœurs.
Le projet de loi renforce également les amendes, dont les montants augmentent de 250 000 FCFA à 500 000 FCFA minimum, aussi bien pour les délits que pour les crimes.
Sécurité routière : sanctions renforcées
Abordant les infractions liées à la circulation routière, le ministre BAYALA a indiqué une révision à la hausse des peines, justifiée par l’ampleur du phénomène : « Nous avons constaté que 90 à 95 % des accidents mortels sont du fait de l’usager », a-t-il expliqué.
Les crimes économiques
Le projet de code pénal frappe également plus fort contre la délinquance économique. Les auteurs de détournements ou d’actes de corruption encourent désormais la prison à vie lorsque les montants concernés dépassent 5 milliards FCFA.
Ce projet de loi, une fois examiné par l’Assemblée législative de transition, pourrait marquer l’une des réformes judiciaires les plus importantes de ces dernières années.
Ouest Info




