Le gouvernement burkinabè a pris une décision ferme à l’égard de la représentante résidente du Système des Nations Unies au Burkina Faso. Elle a été déclarée persona non grata et sommée de quitter le territoire national dans un délai imparti.
Selon un communiqué lu à la télévision nationale (RTB) par le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, cette mesure fait suite à son rôle dans la co-présidence de l’élaboration et de la rédaction d’un rapport jugé mensonger sur la situation des enfants dans les zones à forts défis sécuritaires.
Ledit rapport évoque selon le communiqué du gouvernement, des atteintes graves aux droits des enfants dans le contexte de la lutte contre le terrorisme.
Une lecture que le gouvernement burkinabè rejette catégoriquement, estimant qu’elle ne reflète pas la réalité vécue sur le terrain.
Aussi, le gouvernement dénonce-t-il une démarche qui, dit-il, « ternit l’image du Burkina Faso et ignore les efforts consentis pour la protection des populations civiles, en particulier des enfants, dans un contexte sécuritaire complexe ».
Elles y voient également une tentative d’atteinte à la souveraineté nationale à travers la diffusion de ce qu’elles qualifient de « fausses informations ».
La décision du Burkina Faso s’inscrit dans une dynamique de réaffirmation de sa souveraineté et de remise en cause des narratifs imposés de l’extérieur sur sa gestion de la crise sécuritaire.
Elle intervient aussi dans un contexte où le pays entretient des relations de plus en plus prudentes avec certaines organisations internationales.
Pour l’heure, le Système des Nations Unies n’a pas officiellement réagi à cette expulsion. Toutefois, cette décision pourrait marquer un nouveau tournant dans les rapports entre Ouagadougou et l’ONU, dans un moment où le Burkina Faso insiste sur le respect de ses choix et de son indépendance dans la conduite de sa transition.
Jack Koné/Ouest Info