Le Centre d’Études et de Recherche Appliquées en Finances Publiques (CERA-FP) a tenu, le mardi 30 septembre 2025 à Ouagadougou, un atelier pour dresser le bilan de trois (03) ans de mise en œuvre du projet de « Promotion des droits humains, de la paix et de la cohésion sociale (PDHPCS) ».
Selon Amine Yasser Zoungrana, chargé du projet au CERA-FP, le projet, mis en œuvre en deux (02) phases, visait à « créer les conditions favorables à l’implication des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec un handicap dans les processus décisionnels, afin d’orienter les investissements publics vers les secteurs prioritaires ».
La première phase (2022-2023), intitulée « Renforcement de la Redevabilité, de l’Engagement et de l’Influence citoyenne dans le processus de Gouvernance locale », a concerné les communes de Bagassi, Pâ et Founzan.

La deuxième phase quant à elle, mise en œuvre de 2024 à 2025, a été élargie aux communes de Bagassi, Pâ, Founzan, Korsimoro, Ziniaré et Nagréongo et portait sur « la Planification participative et le suivi communautaire de l’accès aux services sociaux de base pour une amélioration de la gouvernance locale ».
Diverses activités réalisées
La mise en œuvre du projet a, selon lui, donné lieu à plusieurs initiatives comme l’élaboration et la diffusion de budgets citoyens ; l’organisation de journées de reddition de comptes, la production d’émissions radiophoniques ; des formations sur le processus budgétaire, le cadre légal ; le plaidoyer et la communication ; le renforcement des capacités des élus locaux sur leurs rôles et responsabilités.

Le CERA-FP retient également d’autres actions réalisées dans le cadre de ces projets. Ce sont entre autres, la création de Comités de dialogue et de veille citoyenne (CDVC), l’organisation de débats d’orientation budgétaire, des analyses budgétaires indépendantes, une certification citoyenne de la qualité des services publics, ainsi qu’un appui technique et financier aux organisations de la société civile (OSC).
Des résultats concrets
Pour Amine Yasser Zoungrana, « ces expériences ont montré qu’une gouvernance locale participative, fondée sur la redevabilité, la transparence et l’inclusion citoyenne, peut générer des changements durables tant sur le plan institutionnel que social ».
Les CDVC se sont révélés être un instrument clé, favorisant ainsi la mobilisation citoyenne, le suivi des politiques publiques et le dialogue constructif avec les autorités.

Au-delà du renforcement des capacités de la société civile, le projet a permis selon lui, d’outiller les populations, notamment les femmes, les jeunes et les personnes vivant avec un handicap afin d’évaluer les services publics, promouvoir la redevabilité et revendiquer leurs droits d’accès aux services essentiels.
« Ces projets illustrent que la gouvernance participative n’est pas seulement un idéal démocratique, mais un outil pragmatique pour améliorer les services publics et renforcer la cohésion sociale », a conclu le chargé de projet qui d’ailleurs, trouve positif le bilan de celui-ci tout comme les participants.
Pour rappel, l’atelier bilan a réuni les Présidents des délégations spéciales et les points focaux de veille citoyenne des communes concernées par les deux (02) phases du projet.
Éric Zoundi/ correspondant Ouest Info à Ouagadougou