La délégation spéciale de la commune de Bama a tenu sa deuxième session ordinaire de l’année, ce jeudi 22 décembre 2022 sous la présidence du préfet de Bama, Abdoulaye Traoré, président de la délégation spéciale.
Sur un total de 20 délégués, 18 ont répondu présent à l’appel du secrétaire général de la commune de Bama. Quorum largement atteint donc pour que la session puisse se tenir.
Adoption du budget primitif gestion de 2023 ; prise de délibérations ont été entre autres au cœur des débats.
Le budget primitif de 2023 estimé à plus de 345 millions de FCFA.
Le budget primitif, gestion de 2023 a été l’un des points saillants de cette session. Il a été adopté à plus de 345 millions de francs CFA dont plus de 123 millions de francs CFA pour les investissements.
Cette somme selon Abdoulaye Traoré, président de la délégation spéciale, sera essentiellement injectée dans les secteurs sociaux de base notamment la santé et l’éducation.

« Le CMA de Bama a un problème d’eau. Ce n’est pas normal. Nous allons donc y réaliser un AEPS pour améliorer les conditions de prise en charge des patients. Aussi, nous allons équiper des CSPS (centre de santé et de promotion sociale) construits et qui n’ont toujours pas été équipés » a-t-il précisé.
A Bama, les timbres passent de 200 et 500 à 300 et 5000 FCFA
Pour renflouer ses caisses, la commune de Bama pourra désormais compter avec ses timbres qui vont changer de prix.
Et c’est une des grandes décisions de cette session, proposée par la commission « affaire économique et financière » pour booster les comptes de la collectivité.
Les timbres de la commune passent donc de 200 et 500 à 300 et 5000 FCFA. « Après analyse, nous avons estimé, au regard de la faiblesse des recettes, qu’il était nécessaire de revoir du côté des timbres. C’est pourquoi nous avons décidé, au regard de la taille de la commune, de passer de 200 et 500 à 300 et 5000 FCFA. Cela va avoir une incidence positive en termes de recouvrement » a défendu le président de la délégation spéciale pour qui, les timbres de 5000 FCFA c’est pour les demandes d’attestation de possession foncière (APFR).
« Une fois collectées, ces ressources vont permettre de réaliser des projets en faveur du bien-être des populations de la commune » a-t-il dit.
Fini l’occupation anarchique du domaine public à Bama
La délégation spéciale de Bama veut en finir avec l’occupation anarchique du domaine public à Bama, chef-lieu de la commune.
A l’occasion de la 2ème session ordinaire de la commune, la délégation spéciale a adopté à l’unanimité, un cahier de charge organisant l’occupation du domaine public. « L’objectif c’est de mettre fin à l’occupation anarchique du domaine public », a indiqué Abdoulaye Traoré.

Composé de 7 parties et de 19 articles, ce cahier de charge défini les conditions pour l’obtention d’une autorisation et/ou d’occupation du domaine public. « A Bama, l’occupation du domaine public n’est pas du tout reluisante. On voit par endroit des gens construire sur le domaine public avec du matériau définitif. Ce qui n’est pas normal. Ce cahier va permettre d’assainir l’occupation de ce domaine » a-t-il justifié avant d’indiquer que le non-respect du cahier de charge peut entrainer l’annulation d’une autorisation.
Bama veut mettre la communication au cœur de ses actions
La délégation spéciale de la commune de Bama veut mettre la communication au cœur de ses actions. Elle a de ce fait, pris une délibération au cours de cette session, en vue de réviser l’organigramme de la mairie en y insérant un service de communication.
« La communication est très importante en ce sens qu’elle permet de rendre visible nos actions mais aussi de susciter l’adhésion des populations à ce que nous faisons pour elles », a indiqué le président de la délégation spéciale pour justifier le bien-fondé d’un tel service.
Une initiative saluée par l’ensemble des délégués qui l’estiment importante. « La création d’un service de communication est une très bonne chose en ce sens qu’elle va donner plus de visibilité aux actions de la mairie », ont-ils salué.
Cette délibération, adoptée à l’unanimité des 18 délégués présents, autorise aussi la création d’un service des marchés publics, une exigence de l’autorité supérieure de contrôle de l’Etat et de la lutte contre la corruption (ASCE-LC).
Jack Koné/Ouest Info