Les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont annoncé ce lundi 22 septembre 2025 leur retrait immédiat du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI).
L’information a été rendue publique le lundi 22 septembre 2025 au Burkina Faso par le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, dans une déclaration télévisée.
Dans un communiqué conjoint, les trois États reprochent à la CPI d’être devenue « un instrument de répression néocoloniale aux mains de l’impérialisme », accusant la juridiction internationale d’incarner une justice à géométrie variable.
Selon eux, la Cour a montré son incapacité à juger certains crimes graves (guerres, génocides, crimes contre l’humanité) tout en ciblant sélectivement certains acteurs.
Le retrait s’inscrit dans la volonté des pays de l’AES « d’affirmer pleinement leur souveraineté » et de mettre en place des mécanismes endogènes pour la paix et la justice.
Les trois gouvernements réaffirment néanmoins leur engagement à promouvoir et protéger les droits humains, en cohérence avec leurs valeurs sociétales et à lutter contre l’impunité.
Tout en claquant la porte à la CPI, les pays de l’AES disent rester disposés à coopérer dans d’autres cadres internationaux jugés plus respectueux de la souveraineté des États.
Pour rappel, les trois (03) pays avaient, en janvier 2025, quitté avec effet immédiat le CEDEAO (Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest) qu’ils avaient accusé d’être à la solde de puissances étrangères.
Le départ de l’AES de la CPI intervient au moment où les trois pays mènent la réflexion en vue de la création d’une instance judiciaire commune.
Jack Koné/Ouest Info