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El Hadj Amadou Baba Dayo, opérateur économique à Bobo : « Rien ne peut se construire dans la division ».

Suite à la publication le 10 janvier 2023 sur notre site, de l’article intitulé ; « Bobo-Dioulasso : Quand les opérateurs économiques déportent leur  clanisme devant le chef de l’Etat », nous avons été contacté par un opérateur économique de la ville, et non des moindres. El Hadj Amadou Baba Dayo, président du conseil d’administration (PCA) du groupe Sobucop BTP.

Ce n’est pas un droit de réponse, loin de là. Ce sont des échanges à bâtons rompu. Mais tout tourne autour de la rencontre que le président de la transition a eue avec des opérateurs économiques de Bobo-Dioulasso lors de son séjour  dans cette ville.

A cette rencontre, certains opérateurs économiques n’auraient pas été invités par leurs pairs commis à la tâche. Et de ceux-là, El Hadj Amadou Baba Dayo en fait partie. « On peut parler d’opérateurs économiques dans la ville de Bobo sans des personnes Mamou Doukouré, Salif Sinon Souleymane Guira (soul Pressing), Banakourou, Salamatwo et bien d’autres » ? Se demande-t-il.

On l‘aurait compris, dit-il, « si la rencontre concernait uniquement les élus consulaires ». « Mais non, c’était une rencontre entre les opérateurs économiques et le président du Faso. C’est vrai qu’on ne peut pas inviter tout le monde. Il y a quand même des personnes ressources dans le milieu ici et on ne peut parler d’opérateurs économiques sans les associer » a-t-il signifie.

« Rien ne peut se construire dans la division… »

Pour lui, les gens n’auraient pas été conviés à la rencontre tout simplement parce qu’ils ne seraient pas du « clan du président de la chambre de commerce de Bobo-Dioulasso ».

Furieux, El Hadj Amadou Baba Dayo tente tout de même de jouer la carte du rassemblement. « Il faut éviter les divisions car, rien ne peut se construire dans la division. Si tel est que notre objectif à tous c’est de travailler pour le développement de cette ville, donc du pays, nous avons intérêt à mettre de côté nos intérêts égoïstes. Il faut donc travailler à impliquer tout le monde dans toutes les initiatives » a-t-il dit d’un ton calme.

A lire aussi-Bobo-Dioulasso : Quand les opérateurs économiques déportent leur ‘’clanisme’’ devant le chef de l’Etat

« Je connais des jeunes opérateurs économiques dans cette ville qui comptent des milliards mais qui ne sont pas intéressés par la chambre de commerce. Ce n’est pas pour autant qu’ils ne sont pas opérateurs économiques. Si rencontre d’opérateurs économiques il y a, on doit pouvoir associer tout le monde. Il y a des opérateurs économiques qui ne sont ni élus consulaires encore moins membres d’une association, pourtant, leurs voix comptent » a-t-il insisté.

Pour lui, la génération plus ancienne d’opérateurs économiques doit travailler à montrer la voie à la génération montante. « Si nous sommes divisés, quel exemple allons-nous donner à nos enfants qui sont appelés à nous succéder » a-t-il martelé avant d’ajouter que dans ces conditions, la relance économique de Bobo-Dioulasso ne sera qu’un leurre. « On ne peut pas parler de relance économique de Bobo-Dioulasso si ceux qui sont censés œuvrer dans ce sens travaillent les uns à mettre les bâtons dans les roues des autres », regrette-t-il.

« L’autorité doit s’assumer… »

Aucune famille, aucune ville, aucun pays ne s’est construit dans la division ; rappelle-t-il : « Aucun pouvoir soucieux du bien-être de sa population ne doit donc tolérer une division dans quel que secteur d’activités que ce soit car ça met en retard ».

Pour lui, les autorités doivent s’assumer pour éviter que certains efforts ne soient vains. « Les autorités connaissent les personnes ressources de la ville dans tous les domaines socioprofessionnels.  Si on confie la destinée de tout un secteur d’activité à une minorité au détriment de la majorité, je crains que certains objectifs ne soient atteints » précise-t-il avant d’indiquer que l’autorité doit faire en sorte que tous soient impliqués dans toutes les initiatives visant le développement de la cité.

Du reste, dans le contexte actuel du Burkina Faso, l’homme pense que sans la cohésion, il serait difficile de venir à bout de l’ennemi commun qui est le terrorisme. « Travaillons dans la cohésion pour le bien de la postérité » a-t-il dit avant d’appeler l’ensemble des Burkinabè à s’inscrire dans cette dynamique à savoir, « toujours œuvrer pour la cohésion, socle de tout développement ».

Jack Koné/Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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