L’ONG Action contre la faim a procédé au lancement d’un projet d’« appui à la préparation et au renforcement des capacités de réponses aux urgences pour améliorer la résilience des populations vulnérables au Burkina Faso » nommé PRERESI. Objectif, permettre aux systèmes communautaires et institutionnels d’être plus performants afin de mieux faire face aux situations d’urgence. La cérémonie de lancement officiel du projet est intervenue dans la matinée du mardi 08 novembre 2022 à Bobo-Dioulasso. C’était en présence de plusieurs acteurs concernés par le projet.
Développer un système intégré pour des réponses coordonnées avec tous les acteurs pour faire face aux situations d’urgence humanitaire dans les Hauts-Bassins. C’est l’objectif visé par l’ONG Action contre la faim en lançant le projet PRERESI.
Mis en œuvre par l’ONG Action contre la faim et ses partenaires, le projet permettra à terme de renforcer le système de surveillance intégré pour l’analyse des chocs à travers le renforcement des capacités de préparation et de réponses des services de santé et des démembrements du Conseil régional de secours d’urgence et de réhabilitation (CORESUR) des Hauts-Bassins.
Selon le coordonnateur terrain Ouest de Action contre la faim, Cheick Amed Ky, ce projet se présente comme une réponse au contexte des crises que traverse le pays notamment sur les plans sécuritaire, sanitaire et alimentaire.
Pour ce faire, il fait savoir que le projet s’adresse aux acteurs institutionnels du système de prévention de secours d’urgence. « Nous visons à renforcer le système de prévention de secours d’urgence pour rendre le système communautaire et institutionnel plus performant car le contexte est changeant. Avec la crise sécuritaire, on a aujourd’hui environ 50 000 déplacés dans les Hauts-Bassins. On a aussi eu un choc climatique à la campagne agricole de l’année dernière. Avec notre système, nous entendons renforcer les acteurs jusqu’au niveau communautaire pour une meilleure préparation et prise en charge de ces questions d’urgence », Cheick Amed Ky explique-t-il l’intérêt de la mise en œuvre de PRERESI.
Pour ce dernier, une synergie entre les différents systèmes de surveillance et d’alerte permettra de trouver des réponses coordonnées pour plus d’efficacité. « Nous voulons intégrer ce système de surveillance aux systèmes d’alerte précoce existants. Une synergie entre ces différents systèmes pourrait permettre aux acteurs d’avoir une meilleure préparation pour permettre d’avoir un système pérenne et plus efficace », précise le coordonnateur terrain ouest de l’ONG Action contre la faim.
Financé par l’Union Européenne, le projet a une dimension holistique. C’est pourquoi Action contre la faim n’est pas seul dans sa mise en œuvre. Il y a des organismes comme l’OMS, l’ONG Terre des Hommes et ALIMA Tdh qui interviendront chacun dans son domaine de compétence dans l’exécution du projet.
Toutefois, Cheick Amed Ky rassure que le projet à une approche territoriale. Pour ce faire il promet que les résultats de la mise en œuvre de cette première phase du projet seront capitalisés pour être redéployés si besoin en est, dans d’autres zones du pays non encore couvertes par le projet.
Leïla Korotimi Koté/ Stagiaire Ouest Info
