Dans la soirée du dimanche 15 janvier 2023, les responsables du Collectif des quatre (04) bornes des associations des zones non loties de Bobo-Dioulasso sont allés à la rencontre de leurs camarades de Belleville. Objectif, leur informer de l’actualité de leur situation par rapport à leur problème de logement.

C’est à une population sortie nombreuse que les responsables du Collectif des quatre (04) bornes des associations des zones non loties de Bobo-Dioulasso ont porté des informations relatives à leur situation de résidents non attributaires de parcelles au cours des derniers lotissements.

En effet, suite au fiasco dans la mise en œuvre des recommandations de plusieurs commissions d’apurement du passif foncier à Bobo-Dioulasso, toutes les populations qui sont menacées de déguerpissement pour la mise en valeur des parcelles loties et attribuées ont engagé des luttes pour avoir gain de cause.

C’est ainsi que ces différentes populations à travers des associations ont mis en place un collectif pour mutualiser leurs efforts. Dans cette dynamique, le collectif avait planifié une série d’activités pour mieux se faire entendre afin d’interpeller l’autorité sur la gravité de la situation et les risques de dérapage dans les zones non loties de Bobo-Dioulasso. Après une série de rencontres avec les autorités administratives et locales, le collectif s’était résolu a organisé une marche de grande envergure pour réclamer le droit au logement de ses membres.

Cette marche n’ayant pas eu lieu, les responsables du Collectif ont estimé qu’il est de bon ton d’aller vers leurs camarades pour leur donner la bonne information et les sensibiliser sur les bonnes conduites à tenir en attendant le dénouement de la situation.

« Après le secteur 23 la semaine dernière, c’est ici à Belle-Ville que nous sommes venus ce soir donner les bonnes et nouvelles informations sur la situation de la lutte commune pour le logement. On avait décidé d’organiser une marche mais des personnes ressources de la ville nous l’ont déconseillé au regard de la situation du pays. Elles nous ont plutôt suggéré le maintien du dialogue avec les autorités. Ce qui nous amener à nous raviser. Il se trouvait qu’on s’était cotisé pour organiser l’activité. Il est donc de bon ton qu’on vienne leur donner cette information de vive voix », explique Moussa Traoré, un des responsables du Collectif des quatre (04) bornes des zones non loties de Bobo-Dioulasso.

Se prononçant toujours sur l’objet de la rencontre, il a fait savoir que des cadres de concertations avec les autorités ont permis d’enregistrer des avancées. « Après d’autres cadres de dialogue, on a enregistré des echos favorables à la cause des résidents non attributaires des zones non loties. Entre autres, le président de la délégation spéciale de la ville a pris un acte pour suspendre la mise en valeur des parcelles loties mais toujours occupées par des populations résidentes non attributaires. Aussi, un comité de suivi de la mise en œuvre des recommandations de la dernière commission d’apurement du passif a été mis en place avec la participation de deux de nos camarades. C’est entre autres ces informations que nous sommes venus donner à nos camarades de Belle-Ville pour les rassurer que des lignes bougent« , a précisé Moussa Traoré qui conduira les semaines à venir, la délégation dans les autres zones non loties de la ville pour leur donner les mêmes informations sur l’évolution de leur situation.

Résident non attributaire de parcelle, Lamine Sako a salué la démarche de leurs responsables du Collectif qu’il trouve transparente. Il les a invités à maintenir ce cadre de d’échange et de partage d’informations pour que tous les acteurs soient au même niveau d’information pour savoir la conduite à tenir.

Il a précisé qu’au niveau de Belleville, ils sont environ 500 personnes résidentes qui ont vu leur droit au logement brimé lors du dernier lotissement. Il souhaite toutefois que leur lutte commune aboutisse à un dénouement heureux pour que toutes les personnes résidentes mais non attributaires de toutes les zones non loties de Bobo-Dioulasso puissent chacune avoir ses quatre bornes pour construire et loger sa famille.

Abdoulaye Tiénon/Ouest Info