L’Union Nationale des Mini-Laiteries et Producteurs de Lait Local du Burkina (UMPL/B) et ses partenaires l’IRSAT et le Conseil Régional des Hauts-Bassins, ont procédé au lancement officiel d’une formation de cinquante (50) jeunes aux métiers du lait. Objectif, marquer un début de professionnalisation de cette filière au Burkina Faso. C’était dans la matinée du mardi 29 juillet 2025 à la direction régionale de l’ouest de l’Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT).
Former cinquante (50) jeunes aux Certificats de Qualification Professionnelle (CQP) dans les métiers du lait au Burkina Faso. C’est l’objectif visé par l’Union Nationale des Mini-Laiteries et Producteurs de Lait Local du Burkina (UMPL/B) à travers le « Projet de l’amélioration de la compétitivité du lait local et de la professionnalisation des jeunes« , financé par la Coopération Suisse.

Mis en œuvre par cette faîtière des professionnels du lait burkinabè avec l’accompagnement de l’Institut de Recherche en Sciences Appliquées et Technologies (IRSAT), du Conseil régional et de la direction régionale de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques, ce projet vise à professionnaliser davantage la filière.
Adama Ibrahim Diallo est le président de l’Union Nationale des Mini-Laiteries et Producteurs de Lait du Burkina. Pour lui, ce projet est le fruit de plusieurs années de combat et de réflexion pour la modernisation et le développement de la filière lait du Burkina Faso.
Il souligne que de par le passé, la mise à niveau des acteurs ne se limitait qu’à des formations ponctuelles. Après mûre réflexion, dit-il, les acteurs de la filière ont jugé bon de changer de paradigme en allant vers des formations qualifiantes d’où l’organisation de la présente formation qui mettra bientôt sur le marché de la filière lait des compétences qualifiantes.

« Des jeunes bénéficieront de deux (02) mois de formation et sortiront avec des CQP dans les domaines de la filière lait. Ce qui va être une première au Burkina si on arrive à conduire le projet jusqu’au bout. Ça va être notre fierté. C’est vrai que ces jeunes travaillent déjà dans des mini-laiteries mais n’empêche qu’après cette formation, ils pourraient s’installer à leur propre compte ou monnayer leurs savoir-faire ailleurs. Pour nous, c’est une prouesse. C’est la jeunesse qui gagne, c’est la relève qui gagne et c’est le Burkina qui gagne car nous sommes des pionniers et il faut former la relève afin que cette filière porteuse puisse se développer au Burkina », laisse entendre Adama Ibrahim Diallo.
Du haut de l’importance de cette formation qualifiante pour les jeunes laitiers, le président de l’Union Nationale des Mini-Laiteries et Producteurs de Lait du Burkina, les invite à tirer le meilleur profit de ces deux (02) mois d’initiation aux pratiques modernes de transformation de lait afin de pouvoir faire face aux défis de la filière.
Et au secrétaire général du Conseil Régional des Hauts-Bassins, présent à la cérémonie de lancement de la formation, d’emboucher la même trompette pour inviter les bénéficiaires à prendre une part active aux modules qui leur seront dispensés.

Pour lui, cette formation s’inscrit en droite ligne avec la vision du Conseil Régional dans sa politique de valorisation des produits laitiers locaux. « La formation de ces jeunes va améliorer la qualité de la production de lait local. On aura ainsi des ouvriers qualifiés pour accompagner la région dans la vulgarisation des produits laitiers. C’est une première au Burkina Faso et le Conseil Régional en tant que collectivité ne pouvait pas rester en arrière plan de ce projet. Nous sommes donc là ce matin pour encourager les apprenants et féliciter l’ensemble des acteurs de la filière pour l’initiative », le secrétaire général du Conseil Régional des Hauts-Bassins apprécie-t-il l’initiative de la formation à sa juste valeur.
DR de l’ouest de l’IRSAT, Fabekoura Cédric Kambiré se réjouit que son institution prenne une part active au projet. Pour lui, l’IRSAT est le partenaire scientifique du projet et aura la charge de conduire la formation des cinquante (50) jeunes. « Il y a un potentiel dans la filière lait du Burkina et l’IRSAT va contribuer à ce que les jeunes qui constituent ce potentiel aient une qualification professionnelle. Ce qui va leur permettre d’une part d’accéder à un meilleur emploi et d’autre part contribuer à mieux faire valoriser le lait afin d’offrir aux consommateurs burkinabè des produits de qualité », rassure-t-il.

Du reste, le directeur régional de l’ouest de l’IRSAT invite les bénéficiaires de la formation à être assidus et attentifs aux phases théorique et pratique de la formation afin d’être à la hauteur des attentes de la filière lait.
Pour ce qui est de l’Union Nationale des Mini-Laiteries et Producteurs de Lait Local du Burkina (UMPL/B), il est à noter que c’est une faîtière forte d’une centaine d’unités de transformation membres et plus de 4000 producteurs présents dans toutes les régions du pays. Son siège social est à Ouagadougou.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info
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