« Enjeux culturels, touristiques et environnementaux liés à la sécurisation foncière des lieux de culte des villages de la commune de Bobo-Dioulasso », c’est le thème du panel organisé ce vendredi 13 décembre 2019 à Bobo-Dioulasso et ce, dans le cadre des activités de la 3ème édition des journées culturelles Bobo Madarè, une initiative de l’association « Sya Wolo ».
Deux panélistes se sont succédé devant l’auditoire. Il s’agit de l’avocat Patrick Ouattara, qui a représenté Maître Fako Bruno Ouattara, un expert culturel et foncier. C’est lui qui a été chargé d’entretenir les élèves sur la question de la sécurisation foncière des lieux de culte. Dans son exposé, il a montré la nécessité de continuer à protéger ces lieux qui le plus souvent, « ne sont pas là pour rien ».
« Nos devanciers ont réussi tant bien que mal à préserver ces lieux en se basant sur le caractère sacré . Aujourd’hui, les mentalités ont évoluées ; « l’intérêt de protéger est en conflit avec l’intérêt de développer » dit-il.
Le deuxième panel a été présenté par le Docteur Djime Ouattara, un spécialiste en identité, spiritualité africaine et développement. Il a démontré comment les africains ont « tués » le spirituel au profit du matériel.
Il pense ainsi que les africains devraient revoir leur programme de développement qui est parfois dit-il, en déphasage avec « nos réalités ». Pour le Docteur Djime Ouattara, il appartient aux africains de « combiner leurs propres valeurs avec celles des occidentaux pour en tirer le meilleur possible ».
Le panel avait pour modérateur Thierry Sanou. Le président de l’association Sya Wolo , sitelé Bakary Ouattara a exhorté les élèves à s’approprier ces communications afin de réapprendre à s’identifier à leurs valeurs africaines.
Créée en mars 2017, l’association « Sya Wolo » entend à travers cette initiative, susciter un intérêt certain quand à la pérennisation des rites à travers la restauration des forêts et des bois sacrés urbains.
BIKO