Dans la matinée de ce lundi 17 octobre 2022, le président de l’université Nazi Boni (UNB) de Bobo-Dioulasso, le Professeur Hassan Bismark Nacro a présidé le lancement officiel des ateliers de formation du projet du centre de formation et d’expertise en valorisation des résultats de la recherche et de l’innovation (CEFEVRRI) à l’endroit des enseignants-chercheurs, des chercheurs, des doctorants et des inventeurs.

Le business model, la négociation, les contrats, la propriété intellectuelle, la commercialisation de la recherche sont autant de modules et de scénarii pédagogiques qui seront abordés au cours de la formation.

Le projet CEFEVRRI porté par l’UNB et financé par l’Union Européenne (UE) ambitionne impulser et former les acteurs de la recherche, de l’innovation, les industriels, les entrepreneurs et surtout réfléchir sur les besoins de la société burkinabé, dans les secteurs prioritaires comme l’agriculture, de la santé, du numérique, de l’administration et de l’industrie.

Selon le coordonnateur du projet le Professeur Ibrahim Sangaré, la formation des doctorants, des chercheurs, des enseignants-chercheurs et leurs promotions dans les différents grades du CAMES ne mettent pas un point d’honneur sur la valorisation socio-économique.

Il trouve que la conséquence liée à cela est la recherche disciplinaire scientifique, créatrice de savoir et prend le dessus sur la recherche-développement multidisciplinaire axée sur les besoins spécifiques de la société.

Ainsi, le coordonnateur du CEFEVRRI a fait savoir que le projet ambitionne apporter sa contribution à cette problématique de la recherche orientée sur le développement.

Il précise que la valorisation des résultats de recherche et d’innovation est une partie de solution à la problématique du financement de la recherche par la vente des brevets et l’obtention de contrat de recherche industriel.

Au-delà des formations, le coordonnateur indique que le projet entend contribuer à l’accélération du développement socio-économique du pays à travers le comité scientifique qui travaille à la cartographie des inventions et des innovations économiques au bénéfice de la population.

Président de l’UNB, Professeur Hassan Bismark Nacro signifie que les données de la recherche et de l’innovation ne produiront les effets escomptés sur le développement que lorsqu’elles sortiront des laboratoires, des bureaux et des stations de recherche pour être utilisées à différents niveaux.

D’où le CEFEVRRI pour impulser la dynamique de l’intégration de la culture de recherche-développement au Burkina Faso.

Il rassure que le CEFEVRRI va former plus de 360 enseignants-chercheurs, chercheurs, doctorants, inventeurs et entrepreneurs aux outils de valorisation des résultats de recherche sur deux ans au Burkina.

Pour ce faire, le président de l’université s’est engagé avec toute la communauté dans la pérennisation et l’approfondissement de cet instrument de formation.

Ainsi, il invite les participants à être attentifs et studieux pour un transfert de connaissances à leurs collègues. Notons que pour cette première session, c’est  une trentaine d’acteurs qui renforcent leurs capacités.

Moussa Koné