Initié par le Fonds National pour la Promotion du Sport et des Loisirs (FNPSL), le Grand meeting des sports traditionnels a réuni à Dédougou des athlètes issus de la lutte traditionnelle et du tir à l’arc olympique. Présent à ce grand rendez-vous sportif national, le président de la Fédération Burkinabè de Tir à l’Arc Olympique, Basile Konaté a salué l’initiative à sa juste valeur au micro de Ouest Info. À la tête d’une jeune fédération sportive nationale, l’homme a profité de l’occasion pour évoquer les défis auxquels fait face la discipline sur le plan national. Il a également partagé les ambitions de la Fédération, qui entend œuvrer à la professionnalisation du tir à l’arc au Burkina Faso, dans la perspective de porter haut les couleurs nationales sur la scène internationale. Lisez !
Ouest Info : Quel état des lieux pouvez-vous faire de la pratique du tir à l’arc olympique au Burkina Faso ?
Basile Konaté : La Fédération Burkinabè De Tir à l’Arc Olympique a été mise en place en 2023. Elle a été renouvelée en 2024 à la faveur du renouvellement de toutes les fédérations sportives nationales. En tant que président, je peux dire que nous avons travaillé avec la réalité de la pratique de la discipline au niveau national. Il faut noter que c’est à partir de l’engouement autour du tir à l’arc à la Semaine Nationale de la culture et avec la prolifération des clubs un peu partout que nous avons jugé nécessaire de nous organiser en Fédération. Aujourd’hui, nous avons beaucoup de pratiquants surtout au niveau de la région du Djôrô (ex région du Sud-Ouest). C’est la région qui enregistre plus de pratiquants. Nous avons des provinces comme le Nahouri, le Kadiogo et le Boulkiemdé où la discipline est également développée.
Ouest Info : La fédération que vous dirigez prend part à la première édition du Grand meeting des sports traditionnels organisé par le Fonds National pour la Promotion du Sport et des Loisirs ici à Dédougou, quelle appréciation faites-vous d’une telle initiative ?
Basile Konaté : C’est une grande satisfaction pour nous et on s’en réjouit car c’est une occasion rêvée qui est venue à point nommé pour promouvoir la discipline du tir a l’arc. Nous disons donc merci au Fonds National pour la Promotion du Sport et des Loisirs et aux plus hautes autorités pour cette initiative.
Ouest Info : En dépit des efforts de promotion que vous saluez, quels sont les défis actuels de la Fédération Burkinabè De Tir à l’Arc Olympique ?
Basile Konaté : Nos défis sont d’abord d’ordre organisationnel et il nous faut un travail de réorganisation. On a aussi un problème de manque de matériel. Le matériel de tir à l’arc olympique coûte extrêmement cher. Un seul arc olympique avec tout son équipement coûte environ un million de F CFA. Les arcs de moindre qualité coûtent entre 200 000 F CFA et 400 000 F CFA l’unité. Ce sont là les principaux défis que nous avons à relever.
Ouest Info : Du haut des défis auxquels vous faites face, quel est votre plus gros rêve pour la discipline du tir à l’arc au Burkina Faso ?
Basile Konaté : Notre ambition est d’abord de rehausser le niveau de la pratique du tir à l’arc au Burkina. L’objectif est de pouvoir avoir des athlètes qui puissent être compétitifs sur la scène internationale. Dans certains pays de la sous-région, la pratique est beaucoup plus développée. Le président du tir à l’arc ouest africain et de l’Afrique Centrale est le président de la fédération ivoirienne du tir à l’arc. Ce qui démontre que la discipline y est développée. Notre rêve est donc d’avoir un niveau de pratique qui puisse nous permettre aussi d’aller compétir au niveau international et permettre à nos jeunes athlètes de se frotter aux autres. On pourrait ainsi professionnaliser la discipline et avoir des athlètes tireurs à l’arc professionnels au Burkina.
Ouest Info : Merci d’avoir accepté de vous prêter à notre micro.
Basile Konaté : Tout le plaisir est le mien.
Réalisée par Abdoulaye Tiénon/Ouest Info
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