Désormais, la séance de dialyse aigüe et la caution de dialyse à vie coûtent respectivement 2500 (au lieu de 15000) et 0 FCFA (au lieu de 500 mille) au Burkina Faso. C’est le gouvernement Burkinabè qui l’a décidé en conseil des ministres de ce mercredi 13 mars 2024.
Cette « baisse drastique » des coûts de la dialyse selon le ministre Lucien Kargougou, entre en droite ligne de la vision du Chef de l’État qui entend ainsi, permettre à tous les Burkinabè d’avoir un accès équitable à des services et soins de santé de qualité.
À Bobo-Dioulasso, cette décision rencontre l’assentiment des personnes souffrants d’insuffisance rénale à l’instar de Boubacar Ouattara connu sous le nom de Abou Mass sur les réseaux sociaux, un dialysé depuis maintenant environ deux ans.
Ce dernier salue en effet cette décision en laquelle il voit une bonne politique de santé publique. « C’est une bonne décision qui est à saluer. Ce que je peux dire au gouvernement, c’est « barka » pour cette décision » a-t-il salué.
« C’est un grand pas mais…»
Pour ce malade souffrant d’insuffisance rénale chronique depuis plus d’un an, cette décision de rendre la dialyse gratuite « est un grand pas ».
Cependant, estime-t-il que l’autre gros problème et non des moindres de la prise en charge des insuffisants rénaux, c’est l’insuffisance des centres de dialyse (au nombre de 4 au Burkina Faso) « souvent très éloignés de certains malades ».
« Moi je suis à Bobo-Dioulasso. Je peux facilement avoir accès à l’hôpital pour me dialyser. Mais pour le dialysé qui est à Orodara, Houndé, Banfora, Gaoua ou ailleurs, la gratuité ne lui est pas trop profitable parce que les centres de dialyse sont très loin de lui », affirme-t-il avant de formuler le vœu qu’après cette étape, le gouvernement puisse songer à multiplier les centres de dialyse à travers le pays et ce, au regard de la forte demande.
C’est ainsi, dit-il, que les malades de l’insuffisance rénale sentiront « réellement l’impact de cette gratuité ». Aussi, souhaite que le gouvernement organise des campagnes de proximité de dépistage (gratuit) pour permettre une prise en charge précoce de ce mal.
Du reste, invite-t-il les uns et les autres à se faire dépister pour une prise en charge précoce. « Nous sommes dans le mois de la dialyse et des reins. Je vais donc profiter inviter les uns et les autres à se faire dépister » a-t-il lancé.
Diakalia Siri/Ouest Info