En octobre 2022, le 8 précisément, la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso lançait une opération de réhabilitation d’au moins 500 km de route pour dit-elle, « permettre à la population de circuler librement ».
Si les routes déjà réhabilitées sont désormais « bien praticables », les riverains se plaignent cependant de la poussière mais aussi de la vitesse que font certains usagers.
Ces derniers souhaitent ainsi que l’autorité fasse quelque chose pour les soulager. D’aucuns proposent même l’arrosage de ces voies les matins et les soirs et d’autres, l’érection de ralentisseurs. C’est du moins le constat fait par une de nos équipes dans la matinée de ce mardi 29 novembre 2022.
Ali Sylla, gérant de restaurant : « Nous souffrons de la poussière »
« Nous souffrons de la poussière. La poussière nous transmet des maladies notamment la toux, le rhume. Avant le reprofilage de la voie il n’y avait pas assez de poussière comme maintenant. Les clients ne viennent plus comme avant et ils sont obligés de rentrer dans le restaurant ou dans l’arrière cours à cause de la poussière. Aussi avons-nous essayé d’arroser mais c’est impossible car ça sèche vite et nous n’avons pas assez d’eau pour bien arroser. Nous demandons aux autorités si elles pouvaient accélérer le bitumage de cette voie »
Michel Dissa, client d’un restaurant riverain à une voie reprofilée : « Les passants font trop de la vitesse »
« Cette voie nous cause beaucoup de dommage. Le fait d’inhaler la poussière peut être source de maladie. Depuis le reprofilage de la voie, les passants font trop la vitesse ce qui soulève énormément la poussière ».
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Clément Palenfo, riverain d’une route reprofilée : « Depuis le raclage de la voie, nous n’avons plus la paix »
« Depuis le raclage de la voie nous n’avons plus la paix. On ne peut plus nettoyer sa maison car dès que tu finis la poussière prend le dessus. Nous demandons aux autorités si elles pouvaient arroser la voie les matins et soirs avant le bitumage ou trouver une autre solution. Nous n’en pouvons plus »
Awa Dembélé, restauratrice aux abords d’une route reprofilée : « Nous lançons un appel aux bonnes volontés de nous venir en aide en bitumant la voie »
« Je vends ici depuis plusieurs années. La voie était en mauvais état mais il n’y avait pas autant de poussière comme maintenant. Bien vrai que le reprofilage a permis de rendre la voie pratiquable mais c’est devenu une souffrance pour moi. Je ne peux pas ouvrir complètement mon restaurant à cause de la poussière. Les gens pensent que nous qui vendons au bord de cette voie, sommes sales alors que c’est la poussière. Nous lançons un appel aux bonnes volontés de nous venir en aide en bitumant la voie. Mais avant le bitumage s’ils pouvaient trouver une solution en attendant ».
Aminata Djamila Yé/Stagiaire Ouest Info