Dans la matinée de ce jeudi 6 octobre 2022, la police municipale, la direction de la promotion de la santé et de l’hygiène (ex service d’hygiène) et la direction des ressources animales de la région des Hauts-Bassins, ont procédé à la destruction et à l’enfouissement de poissons impropres à la consommation saisis hier. Cette opération a eu lieu au centre d’enfouissement technique situé au secteur 23 de la ville de Bobo-Dioulasso.
Environ une cinquantaine de carton contenant diverses espèces de poissons notamment le poisson thon, maquereau et chinchard a été détruite ce jeudi 6 octobre 2022 au centre d’enfouissement technique de Bobo-Dioulasso. Cette opération a été effective grâce à une collaboration entre la police municipale, la direction de la promotion de la santé et de l’hygiène (ex service d’hygiène) et la direction des ressources animales de la région des Hauts-Bassins.
Cette importante quantité de poisson est bien écrasée, mélangée à la boue et transformée en pâte avant d’être enfouie pour éviter que des indélicats ne viennent se servir après pour en consommer.
Ce poisson impropre à la consommation a été saisi hier au secteur 25 de Bobo-Dioulasso par la police municipale. « C’est lors de nos contrôles de routine que nous avons pu constater dans une poissonnerie au secteur 25, que les poissons ne répondaient pas aux normes. Donc nous avons fait appel au service d’hygiène et au service de l’élevage pour une confirmation. Après les constats de ces services compétents, le poisson s’est avéré impropre à la consommation. Donc nous avons procédé immédiatement à la saisie », a précisé Séraphin Sanou, chef de service de l’hygiène et des nuisances à la direction de la police municipale.
Il n’est selon lui pas difficile de reconnaitre du poisson avarié car son aspect est différent du poisson propre à la consommation. « J’ai constaté que les poissons étaient décongelés et putréfiés. Aussi la couleur de la peau du poisson était terne. Donc on a essayé de les découper mais ils n’étaient pas consistants et dégageaient une odeur nauséabonde. » A expliqué Adama Nambalbega, agent au service de santé animal de la direction régionale des ressources animales et halieutiques des Hauts-Bassins.
Pour les différents responsables des services en charge du contrôle de la qualité des produits de consommation, présents à l’incinération ont fait savoir que la consommation de poissons avariés est très néfaste pour la santé humaine. En effet selon le responsable du service hygiène alimentaire, Madi Kaboré, ces poissons en voie de putréfaction peuvent causer des intoxications alimentaires car ils contiennent beaucoup de microbes nuisibles à l’être humain. Il invite ainsi les consommateurs à la prudence et exhorte les vendeurs à bien entretenir la chaine de froid du poisson qui doit être gardé à moins 18 degré (-18°).
Leïla Korotimi Koté / Stagiaire Ouest Info
