Dans une cadre ouverte adressée au ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et la Promotion des Langues Nationale (MENAPLN), la section des Hauts-Bassins, du Syndicat National des financiers de L’Education et de la Recherche (SYNAFER) menace de boycotter les examens scolaires.
Monsieur le Ministre,
Le 1er juin 2023 marque le début des épreuves écrites des examens du primaire, post primaire et secondaire de l’année scolaire 2022-2023. C’est le lieu pour nous de féliciter l’ensemble des acteurs qui ont été résilients malgré le contexte sécuritaire difficile, pour que nous puissions arriver à leur tenue.
Aussi, Si on peut se féliciter de la tenue des différents examens scolaires, il faut noter que leur organisation est émaillée de beaucoup d’insuffisances et de frustrations.
En effet, le 09 juin 2023, c’est avec un grand étonnement que le monde de l’éducation a découvert en pleine session des examens, la signature d’un arrêté interministériel fixant les taux des prises en charges et les indemnités diverses afférentes à l’organisation des examens et concours scolaires et professionnels de l’éducation primaire, post-primaire et secondaire.
Pour nous, la relecture de cet arrêté était une occasion de corriger pour l’ensemble des acteurs, les injustices criardes constatées depuis lors. Malheureusement, nous avons remarqué que c’était juste pour revaloriser les taux et le nombre de jours de quelques acteurs, tout en ignorant une fois de plus encore les payeurs.
Monsieur le ministre, si ce n’est pas trop vous demander, nous souhaiterions comprendre pourquoi autant de mépris envers les personnels d’administration et de gestion de l’éducation au sein de votre département ministériel ?
Les payeurs sont en amont et en aval de l’organisation de tous les examens, mais se retrouvent avec un nombre de jours de prise en charge inférieur à celui de tous les acteurs.
Monsieur le ministre, faut-il le rappeler que, ce sont de fortes sommes que les Intendants et gestionnaires manipulent (perception des fonds, transport, conservation, paiement) pendant ces examens et concours avec tout ce que cela comporte comme risques.
Ce que nous ne pouvons pas comprendre et accepter, c’est le fait de nous servir trente-deux mille cinq cents (32500) au BAC et trente mille (30000) au BEPC etc ; les plus faibles indemnités forfaitaires servies aux acteurs au moment où, vous revaloriser pour certains du simple au double. Quelle banalisation de la charge de travail du payeur ! Quelle frustration !
Si vous avez pu revaloriser les taux de prise en charge des uns pendant même le déroulement des examens, chose que nous apprécions positivement, nous pensons que vous pouvez aussi le faire pour les autres.
C’est pourquoi, fortement attachés aux principes du dialogue, de justice et d’équité, gages de rendement et de performance de notre administration, nous vous invitons Monsieur le Ministre à observer avec la plus grande diligence les préoccupations légitimes des payeurs.
En tout d’état de cause, si rien n’est fait, une suspension des opérations n’est pas à écarter dans la région des Hauts Bassins pour dire non à toutes les formes de frustrations que nous subissons, et, vous serez tenu pour seul et unique responsable d’une éventuelle perturbation du bon déroulement des examens.
D’ores et déjà, nous invitons l’ensemble des militants de nos structures à rester prêt pour tout mot d’ordre que la situation commanderait.
Tout en vous souhaitant une bonne réception de la présente Monsieur le Ministre, nous vous prions de croire à l’expression de notre franche collaboration.
Ampliations
DREPS HBS
DREPPNF HBS
CRSE HBS
BENS
COORDONNATEUR SYNAPAGER SECRETAIRE GENERAL DU SYNAFER