Le chantier du futur Centre hospitalier universitaire de Bobo-Dioulasso est une gigantesque ruche. Dans une symphonie bien orchestrée,travailleurs chinois et burkinabè s’activent pour faire émerger de terre le futur hôpital le plus moderne d’Afrique de l’ouest, don de la République populaire de Chine. Le 20 janvier 2023, le président du Point focal de la République populaire de Chine au Burkina Faso, SEM Karim Démé, a pu constater de visu, au cours d’une visite guidée, l’ampleur des travaux en cours.
Le président du Point focal de la République populaire de Chine au Burkina Faso a eu le privilège rare d’être invité sur le chantier de construction du futur Centre hospitalier universitaire de Bobo-Dioulasso. Le 20 janvier 2023, il a passé plus de deux heures sur le site, accueilli à bras ouverts par les premiers responsables des lieux, à savoir les représentants du maître d’ouvrage (État chinois) et du maître d’œuvre (Entreprise chargée des travaux).
Après l’eau de bienvenue chinois, c’est-à-dire le thé, place à un exposé vidéo détaillé et précis sur l’ensemble des infrastructures en construction, par des techniciens de la Beijing Urban Construction Group, l’entreprise en charge des travaux. Présente dans une trentaine de pays et faisant partie des meilleures entreprises de BTP au monde, la BUCG a à son actif d’impressionnantes réalisations comme le stade national de Pékin surnommé le « Nid d’oiseau ».
C’est aussi elle qui a construit l’hôpital général du Niger qui sera bientôt détrôné par le CHU de Bobo-Dioulasso en terme de technologies.
Bâti sur plus de quatre hectares, cet hôpital d’un coût de 60 milliards de CFA est un don de la Chine. Il sera aux normes internationales.
Outre tous les blocs médicaux généralement requis dans un hôpital, on note des innovations avec des bâtiments réservés aux équipements technologiques, aux étudiants internes, à la médecine traditionnelle, aux accompagnants, etc.
Une piste d’atterrissage pour hélicoptères est même prévue. Émerveillé par ce futur hôpital de tous les superlatifs, le président du Point focal s’est exclamé: « Finies les évacuations sanitaires aux frais de l’État ! » M. Démé Karim a de quoi être fier de ce joyau dont Il est le père.
Bien avant la reprise des relations entre Ouagadougou et Pékin, il avait proposé, en guise de geste fort en cas de retrouvailles, l’érection d’un hôpital ultramoderne. Le prenant au mot, le ministre des Affaires étrangères chinois a promis à son homologue burkinabè, à leur première rencontre : « Nous allons faire un don d’hôpital au Burkina Faso« . C’est chose faite. » Je suis très heureux que mon vœu se soit réalisé « .
C’est plus de 60 ans sans un hôpital public de dimension internationale que la Chine est en train d’aider le Burkina à corriger. Le plus grand hôpital en service, celui de Tengandogo, a été construit sous forme d’un prêt contracté par l’État burkinabè. Avec le CHU de Bobo-Dioulasso, le Burkina Faso ne déboursera pas un rond puisqu’il s’agit d’un don.
Après la théorie, place à la pratique. Direction, le chantier. Il faut enfiler les gilets et porter les casques, équipements exigés, pour aller au plus près du méga -chantier. 137 Chinois et 317 Burkinabè s’emploient à donner corps au projet. Dans cette fourmilière, un mot d’ordre est de rigueur : la sécurité des travailleurs. Toutes les dispositions sont prises pour assurer le maximum de protection des ouvriers. Outre les équipements individuels, tous les bâtiments sont ceints de filets anti-chute.
La qualité des matériaux tient aussi à cœur l’entreprise. Rien n’est laissé au hasard. Les contrôles sont effectués très régulièrement par le représentant du maître d’ouvrage, à savoir l’État chinois. Et pour tout couronner, les techniciens chinois resteront durant 3 ans après la fin des travaux, pour l’entretien des infrastructures qui sont dotées de technologies très avancées. M. Karim Démé, qui est un professionnel du bâtiment en sa qualité de patron d’une entreprise de BTP, a manifesté son admiration face aux prouesses des Chinois, capables à la fois d’utiliser des machines adaptées aux réalités burkinabè mais aussi celles dotées des plus hautes technologies. Il en tire la conclusion que cette visite le conforte dans sa foi en l’expertise chinoise.
Les Burkinabè employés dans les différents ateliers ne diront pas le contraire. Grands bosseurs, ils vont surement bénéficier d’un transfert de compétences. « Nous apprécions l’ardeur au travail des Burkinabè« , se réjouissent les Chinois. L’entreprise BUCG a un slogan qui traduit cette complicité : « Le futur partagé« . La Coopération chinoise ne dit pas autre chose quand elle au fronton de ses bureaux : « L’amitié sino-burkinabè est solide comme un roc. » Le CHU de Bobo-Dioulasso est l’illustration parfaite de ce lien indéfectible.
Réaction du président du Point focal de la République populaire de Chine au Burkina Faso à l’issue de sa visite
» Je suis très émerveillé par cette visite. C’est édifiant de voir ces prouesses techniques dans la réalisation des travaux. C’est une grande fierté de savoir que cet hôpital de référence du Burkina Faso sera le plus grand et le mieux équipé de l’Afrique de l’ouest. Symbole de l’amitié entre le Burkina Faso et la République populaire de Chine, le CHU construit gratuitement ne sera point pour les personnes riches mais sera surtout accessible à tous les Burkinabè.
Je tiens à témoigner ma profonde reconnaissance au peuple chinois et à ses dirigeants pour avoir priorisé une de mes propositions de projets structurants pour mon pays que j’ai faites. Ma modeste personne se joint aux 20 millions de Burkinabè de tout âge et de toute ethnie pour dire encore merci à la Chine.
J’invite les autorités et le peuple burkinabè à davantage consolider et raffermir cette amitié avec la République populaire de Chine qui, je peux vous assurer, est un partenaire crédible, sincère et stratégique. »
La rédaction
