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Bourahima Fabéré Sanou, ex-maire de Bobo : « Mon avenir politique dépend de l’avenir politique du pays… »

Ceci est la 3ème et dernière partie de l’interview de Bourahima Fabéré Sanou, ex-maire de la commune de Bobo-Dioulasso. La gestion de la délégation spéciale et son avenir politique sont principalement abordés dans cette partie.

Ouest Info : En dehors de la question foncière, quel regard jetez-vous sur la gestion de la délégation spéciale de façon générale ?

BFS : Il est difficile pour quelqu’un qui vient de quitter la mairie de porter un jugement sur la gestion de ceux qui le suivent. Moi je ne peux que les encourager. Mais je vois qu’il y a des actions qu’ils sont en train de poursuivre notamment dans le domaine de la voirie.  Je leur tire mon chapeau car ça été bien fait. Il y a aussi la question de la salubrité.  Je sens que ça bouge. Ce n’est pas pour les flatter. Mais là où je n’apprécie pas, il y a eu trop de chamboulement du côté gestion du personnel.

A lire aussi-Bourahima Fabéré Sanou, ex-maire de Bobo : « Je suis fier de mon bilan » (1èrepartie interview)

Souvent, ce n’est pas trop intéressant parce que vous risquez de perdre la mémoire, surtout quand c’est un temps de transition. Je ne pense pas qu’on avait vraiment besoin de tout ce chamboulement dans le personnel. On peut opérer des réajustements en fonction de la vision qu’on veut impulser mais pas un chamboulement total comme c’est le cas. Sinon que j’apprécie beaucoup les actions de la délégation spéciale sur le terrain. C’est le coté de gestion de la ressource humaine que je trouve que c’est allé trop vite.

Comparaison n’est pas raison. Si vous prenez le conseil régional où je suis, personne n’a bougé depuis la dissolution des conseils de collectivités. Le SG, le DAF, toute l’administration est restée intacte.

Ça permet à la délégation spéciale régionale de travailler et de pouvoir se focaliser sur sa raison d’être qui est de faire en sorte qu’il y ait plus de cohésion sociale et également pour plus de sécurité dans la région.

Ouest Info : Monsieur le maire, il y a des voix qui s’élèvent pour dire que la délégation spéciale travaille mieux que votre équipe. Que répondez-vous ?

BFS : Ça, ça va toujours exister. Tant mieux si la délégation spéciale travaille mieux que notre équipe. C’est notre souhait d’ailleurs. Que ceux qui viendront après fassent toujours mieux que leurs devanciers. Quand nous sommes arrivés aussi, on a dit qu’on a travaillé mieux que l’équipe de Salia Sanou. Peut-être que ce n’était pas évident. Mais c’est comme ça.

Si la délégation spéciale travaille mieux, c’est pour le bonheur de Bobo-Dioulasso. Et moi je suis dans cette ville. Je vais donc souhaiter que ceux qui viendront après la délégation spéciale puisse aussi faire mieux qu’elle. C’est ainsi que nous allons avancer.

Ouest Info : C’est vrai que les activités politiques sont suspendues, mais dites-nous monsieur le maire, quel est votre avenir politique ?

BFS : Rire. Mon avenir politique dépend de l’avenir politique-même du pays. Moi je suis d’avis avec ceux qui disent que c’est trop tôt de parler de ce qu’on va faire politiquement car, il faut être conscient que nous avons de sérieuses difficultés dans ce pays. Il faut qu’ensemble, on travaille pour finir avec ça. Je n’aime pas qu’on parle de politique dans ces conditions et Dieu merci on a dit de suspendre toutes ces questions. Donc tout le monde est en hibernation. Des gens viennent nous voir qu’il faut qu’on aille rencontrer un tel ou un tel. Je dis, pas question. Il faut respecter les textes. Il faut respecter les décisions de ceux qui sont en train de nous diriger actuellement pour aller vers un meilleur avenir. Si les choses s’améliorent et qu’on doit revenir en politique, je serai, si je me porte bien, toujours partant pour me battre pour le développement local.

A lire aussi-Bourahima Fabéré Sanou : « Oui, des militants du MPP ont travaillé à saboter certaines de nos actions » (2ème partie interview)

Ouest Info : Nous sommes au terme de notre entretien. Quel serait votre mot de fin ?

BFS : Pour moi, il faut qu’on se mette au travail. C’est ce qui nous manque aujourd’hui, surtout au niveau de la jeunesse. La paresse ne peut pas résoudre nos problèmes de développement. S’asseoir à longueur de journée pour critiquer ou insulter sur les réseaux sociaux ne résoudra pas nos problèmes. Il faut que chacun, dans son domaine, puisse donner le meilleur de lui-même. Le Burkina Faso, nous sommes un peu loin en arrière dans beaucoup de domaines. Si vous prenez par exemple le monde agricole, y a beaucoup à faire.

Les gens se plaisent dans les ateliers et séminaires mais dans la réalité, on ne se met pas au sérieux. J’ai beaucoup d’inquiétude pour notre jeunesse. On se plait à critiquer, à défaire ce que les gens cherchent à construire que de construire soi-même. L’avenir du pays, sur tous les plans, il faut que les gens s’engagent réellement. Si nous voulons vraiment développer ce pays, il va falloir qu’on arrête les critiques inutiles. Que ceux qui osent aussi, qu’on puisse leur donner un coup de pouce pour qu’ils puissent arriver au sommet.

Il faut qu’ensemble, on se donne la main pour avancer. Et cela passe par le travail et la discipline. Ça manque beaucoup à notre ville et à notre pays de façon général.

Interview réalisée par Madi/Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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