Des commerçants des marchés de Colma et d’Accart-Ville ont animé une conférence de presse dans la matinée de ce jeudi 02 octobre 2025 au marché de Colma. Objectif, donner de la voix par rapport à l’arrêt des chantiers de construction de leurs marchés. Une situation à laquelle se greffent d’autres griefs soulevés par les conférenciers du jour.
Des commerçants des marchés de Colma et d’Accart-Ville étaient face à des professionnels de médias à Bobo-Dioulasso ce matin. Dans leur déclaration liminaire, ils dénoncent l’arrêt des chantiers de construction des marchés de Colma et d’Accart-Ville dont ils disent ignorer les causes réelles.
Drissa Konaté est le secrétaire général de l’Association des Commerçants du Marché de Colma. Principal conférencier du jour, il a, en plus de l’arrêt des chantiers, porté des griefs contre la mise en œuvre du projet de réalisation des marchés de Colma et d’Accart-Ville. Pour lui, le processus a manqué de transparence. Une situation qui, selon lui, pénalise les bénéficiaires du marché qui n’auraient pas de point de chute pour leurs activités depuis 2022.

« Le chantier a débuté en janvier 2022. On nous a promis la fin du chantier dans 18 mois. Ça fait maintenant plus de trois ans et le chantier est à l’arrêt. Nous avons essayé de comprendre auprès de la mairie de l’arrondissement 2 et elle nous a fait savoir que l’entreprise a bénéficié d’un délai supplémentaire. Cette décision s’est prise sans nous impliquer. Comme si cela ne suffisait pas, on constate que les hangars sont en train d’être vendus à des particuliers au détriment des bénéficiaire prioritaires que nous sommes », dénonce Drissa Konaté.
Par ailleurs, il trouve les coûts des hangars et boutiques hors de portée des bénéficiaires. Le secrétaire général de l’Association des Commerçants du Marché de Colma précise que ces coûts vont de 950 000 FCFA à 16 500 000 FCFA. Pourtant, souligne-t-il, « on nous a dit au début que le projet était financé par la Banque Mondiale. Nous ne pouvons donc pas comprendre pourquoi les hangars et boutiques malgré qu’ils soient de petites superficies, coûtent aussi chers dans un petit marché comme le notre ».

Les conférenciers souhaitent donc que la mairie de l’arrondissement 2 et les entreprises en charge des travaux clarifient tous les contours des deux (02) projets de construction de marchés afin de rassurer les bénéficiaires.
Si toutefois rien n’est fait, ils disent se réserver le droit d’aller occuper les sites des deux chantiers inachevés pour mener leurs activités commerciales.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info
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