Le Commandant Emmanuel Sombié, ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutique a donné le top de départ de la récolte de l’ananas du champ institutionnel du Conseil Burkinabè des Filières Agropastorales et Halieutiques (CBF) basé à Matourkou à quelques encablures de la ville de Bobo-Dioulasso. C’était dans la matinée du samedi 20 décembre 2025 en présence du directeur général du CBF et d’autorités déconcentrée du ministère.
400 tonnes. C’est la quantité d’ananas attendus des 5,5 hectares de champ mis en place à Matourkou par le Conseil Burkinabè des Filières Agropastorales et Halieutiques (CBF) pour la production de ce fruit tropical. Et c’est le ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques qui a lancé la récolte des premiers ananas de ce champ.

Du volume et de la qualité des fruits, on dirait que c’est un coup d’essai qui fut un coup de maitre pour le Conseil Burkinabè des Filières Agropastorales et Halieutiques (CBF). Et il n’en fallait pas plus pour réjouir le ministre Emmanuel Sombié. “C’est un sentiment de fierté et d’accomplissement au vu des résultats de ce champs d’ananas mis en place par le CBF. C’est donc avec beaucoup de satisfaction que nous procédons au lancement de la récolte de ce champ ce matin. Nous félicitons l’ensemble des acteurs qui se sont investis pour la réussite de ce projet. Il faut préciser que ce champ n’est pas une initiative isolée. Il y a plusieurs exploitations de ce genre qui sont disséminées partout à travers le pays”, se satisfait le ministre de l’agriculture, des ressources animales et halieutiques.

Ouehimie Clément Attiou est le directeur général du CBF. Pour lui, le champ d’ananas à Matourkou est une composante de la ferme Yèrèta mise en place par le CBF sur instruction du ministre de tutelle. Au vu des résultats obtenus, il est plus que jamais convaincu que l’ananas est une filière porteuse en devenir au Burkina Faso. “Nous attendons à terme des opérations de récolte à peu près 400 tonnes d’ananas. C’est donc dire que nous avons une production qui est assez bonne. Nous avons fait le compte d’exploitation et il est ressorti qu’au bout d’une année, on amortit l’ensemble des investissements. Tout le reste du temps, c’est tout bénef. En termes de recettes, nous attendons environ 107 millions de FCFA pour les fruits et 60 millions de FCFA pour les rejets”, Ouehimie Clément Attiou présente-t-il un compte d’exploitation aux bénéfices frôlant les 100%.

Des chiffres qui rassurent et convainquent davantage Emmanuel Sombié pour qui l’ananas un secteur qui peut créer beaucoup d’emplois pour la jeunesse. Pour ce faire, le ministre a promis de booster la filière pour non seulement créer des emplois mais aussi et surtout satisfaire les besoins nationaux.
Transformatrice agroalimentaire basée à Bobo-Dioulasso, Barakissa Ouédraogo est une des premières clientes des ananas produits par le CBF à Matourkou. Elle transforme l’ananas en jus et en chips. Elle apprécie bien ces fruits produits localement par rapport à l’ananas importé.

“On est venu récolter l’ananas pour transformer en jus et chips. Nous avons opté pour l’ananas du Burkina car c’est le meilleur, c’est juteux, il n’y a pas de souci au goût par rapport aux fruits venant d’ailleurs. Le coût de revient est également moins cher. Nous invitons donc les burkinabè à consommer les produits issus de l’ananas local qui est d’une qualité irréprochable”, avoue Barakissa Ouédraogo.
Du reste, le ministre comme le directeur général du CBF ont invité les burkinabè à soutenir et à s’investir davantage dans cette filière naissante au Burkina Faso pour la création d’une nouvelle chaine de valeur.
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info
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