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Education inclusive dans les Hauts-Bassins : « Désormais je porterai plainte contre toute autorité qui violerait nos droits », Abdoulaye Traoré, président de la COARH/Hauts-Bassins

Les personnes en situation de handicap sont d’un nombre important au Burkina Faso. C’est compte tenu de cette importance et du potentiel qu’elles représentent dans le développement du pays que la loi 012-2010/AN du 1er avril 2010 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées a été adoptée. Cette loi institue une carte d’invalidité qui facilite l’accès des enfants en situation de handicap aux établissements publics et privés d’enseignement et de formation professionnelle. Mais plus de dix (10) ans après, l’application de cette loi et l’effectivité de la carte d’invalidité en faveur de l’éducation inclusive restent un tâtonnement. Dans les Hauts-Bassins, la Coordination régionale des associations pour la promotion des personnes handicapées (CORAH) fait de l’éducation inclusive son cheval de bataille depuis plusieurs années. Abdoulaye Traoré, personne en situation de handicap visuel est le président de cette coordination. Dans cette interview réalisée avec la participation de Canal France International (CFI) à travers son projet Afri’Kibaaru, Abdoulaye Traoré dresse un bilan en deçà des attentes plus de dix (10) ans après l’adoption de la loi 012 qui institue l’éducation inclusive au Burkina Faso.

Ouest Info : En tant que responsable de la Coordination régionale des associations pour la promotion des personnes handicapées (CORAH), quel regard portez-vous sur l’effectivité de l’éducation inclusive par la carte d’invalidité instituée par la loi 012-2010/AN portant protection et promotion des droits des personnes handicapées ?

Abdoulaye Traoré : J’ai envie de dire que plus de dix (10) ans après l’institution de l’éducation inclusive par une loi, les choses sont à la traine. Je vous donne quelques chiffres du niveau national qui reflète la situation dans la région des Hauts-Bassins. En 2013, un recensement de l’UNICEF dénombrait les enfants en situation de handicap de 0 à 18 ans à 79 617 sur le plan national. Mais quand on prend ce chiffre et on le met en rapport avec les statistiques scolaires, on se rend compte que c’est seulement 43% de ces enfants qui ont accès à l’éducation. Sur le taux de 43%, moins de 2% ont pu poursuivre leurs études après l’école primaire. Ce qui veut dire que ces enfants sont très souvent bloqués dans leurs études car ils manquent d’accompagnement adéquat. C’est exactement la même situation dans la région des Hauts-Bassins.

Ouest Info : Quel maillon de la chaine ne fonctionne pas bien quand on sait que la loi 012-2010 a institué une carte d’invalidité qui favorise l’éducation inclusive ?

Abdoulaye Traoré : Oui c’est vrai, il existe une carte qui favorise l’éducation inclusive. Cette carte appelée carte d’invalidité est effectivement issue de la loi 012-2010/AN du 1er avril 2010 portant protection et promotion des droits des personnes handicapées. A travers cette loi, la carte d’invalidité offre aux personnes en situation de handicap notamment aux élèves plusieurs avantages. Mais plus de dix (10) ans après, c’est presque le statu quo dans la mise en œuvre. Je peux même dire que c’est à partir de 2017 que cette carte a commencé à produire ses premiers effets. Et de manière générale l’établissement de la carte n’est pas aisé.

Mais chez nous dans la région des Hauts-Bassins, avec les sensibilisations et les plaidoyers que nous menons, nous avons pu obtenir de la part de l’Office de Santé des Travailleurs (OST) une facilité dans l’établissement du certificat médical qui est exigé dans le dossier de demande de la carte d’invalidité. Cette facilité ne concerne que ceux qui sont dans les centres urbains. Sinon dans les milieux ruraux, l’établissement de la carte reste la croix et la bannière car les demandeurs sont obligés d’aller vers les centres urbains pour établir le certificat médical. Ce qui leur prend du temps et aussi des moyens financiers.

Une fois la carte obtenue, les bénéficiaires font face à une autre équation. Ils ont du mal à l’utiliser pour réclamer les droits qu’elle confère. Sur le plan de l’éducation, le problème de l’effectivité de la carte d’invalidité est beaucoup plus criard.

Ouest Info : A quel niveau se situe donc le problème ?

Abdoulaye Traoré : Pour nous qui sommes responsables des structures qui regroupent les personnes en situation de handicap, nous accusons les autorités d’être à l’origine de cette situation de non effectivité de l’éducation inclusive. Nous accusons surtout certaines autorités de l’éducation car elles ne respectent pas les droits des enfants en situation de handicap en milieu scolaire. Pour nous, c’est une question de volonté politique sinon si les autorités décident tout de suite de l’application effective de l’éducation inclusive comme il se doit, elles peuvent bien le faire. Les enfants dits normaux sont plus nombreux que les enfants en situation de handicap. Mais il y a des écoles partout pour ces enfants. Ces derniers bénéficient également de tous les autres avantages liés à l’éducation. Mais quand il s’agit de l’éducation des enfants en situation de handicap, ça tâtonne. J’ai l’impression que ces enfants sont oubliés du système.

Ouest Info : Concrètement, quelles sont les lacunes qui handicapent l’effectivité de l’éducation inclusive dans la région des Hauts-Bassins ?

Abdoulaye Traoré : A ce niveau, il y a plusieurs manquements. On constate qu’on continue de réaliser les écoles sans rampe d’accès, sans table-bancs adaptés, sans précaution pour faciliter la vision aux albinos et avec manque de fournitures adaptées pour les élèves en situation de handicap. Il y a aussi le manque de toilettes adaptées pour les enfants en situation de handicap dans les écoles. Alors que s’ils doivent utiliser les mêmes toilettes que les autres enfants, c’est difficile et ils peuvent piquer facilement des maladies. Vous comprendrez avec moi qu’avec cette situation, le nombre d’écoles inclusives est très réduit de même que le nombre d’enseignants formés à cette tâche.

Dans toute la région des Hauts-Bassins, il n’y a que 22 écoles inclusives et seulement 06 de ces écoles sont publiques. Certains responsables d’établissements scolaires nous narguent souvent en ces termes : « c’est vous, vos enfants qui ne sont pas nombreux dans les classes mais c’est vous qui emmerdez les gens tous les jours ». En plus, les équipes dédiées à l’encadrement des enfants handicapés notamment visuels ne sont pas encouragées. Ce qui découragent certains enseignants dévoués à la tâche qui baissent les bras et d’autres demandent parfois à être affectés. C’est le triste constat que nous faisons dans la région des Hauts-Bassins. C’est la preuve que malgré la loi 012-2010 et la carte d’invalidité, l’éducation inclusive rencontre beaucoup de difficultés. Ce qui rend compliqué la question de la scolarisation des enfants vivant avec un handicap.

Ouest Info : Quels sont les droits consacrés par la 012-2010 qui semblent ne pas être respectés ?

Abdoulaye Traoré : La loi 012-2010 réserve aux personnes en situation de handicap notamment les élèves plusieurs droits. On doit par exemple tenir compte d’eux dans la réalisation des infrastructures scolaires en faisant des rampes d’accès, en y mettant des équipements adéquats. Il y a aussi le tiers-temps (le fait de leur accorder un tiers du temps total que doit durer le devoir) qu’on doit leur accorder pendant les devoirs. Leur âge de départ à l’école peut aller jusqu’à neuf (09) ans. Ils ont aussi droit à une exonération totale ou partielle sur les frais scolaires. Les fournitures et équipements adaptés doivent être mis à leur disposition gratuitement.  Sans être exhaustif sur les droits accordés aux élèves en situation de handicap, il y a vraiment un large éventail d’avantages institués par la loi 012-2010. Mais tout cela n’est pas encore respecté. C’est pourquoi j’accuse les autorités en charge de l’éducation

Le sérieux problème est qu’il manque de continuité dans les actions en lien avec l’éducation inclusive. Il y a des autorités qui comprennent et qui accompagnent le processus et quand certaines autres arrivent, elles balaient tous les acquis et tout est à refaire. C’est ça la principale difficulté. Sinon personne ne peut comprendre comment on peut avoir la loi 012 et les enfants en situation de handicap continuent de souffrir pour avoir accès à l’éducation. On peut comprendre qu’une loi existe sans décret d’application et cela peut bloquer beaucoup de choses. Mais pour le cas de l’éducation inclusive, il existe un décret d’application. Il ne devrait donc pas avoir de difficultés dans la scolarisation des enfants en situation de handicap. Mais malheureusement c’est le triste constat que nous faisons. Je suis peiné et même révolté quand j’aborde ce sujet compte tenu de tous les sacrifices que nous avons consenti pour que l’éducation inclusive soit une réalité.

Ouest Info : Est-ce que vous menez des plaidoyers et sensibilisations pour la vulgarisation de la carte d’invalidité et ses avantages auprès des différents acteurs de l’éducation inclusive ?

Abdoulaye Traoré : Dans ce sens, nous sommes très actifs avec l’accompagnement de nos partenaires. Le hic est que lorsqu’on se présente aux autorités pour des plaidoyers, elles nous font savoir qu’elles ont bien compris le bienfondé de l’éducation inclusive. Mais la réalité du terrain est toute autre. Or aujourd’hui, l’éducation est un impératif pour tous les enfants. Dans la constitution, il est stipulé que nous sommes tous égaux. Mais pourquoi facilite-t-on l’éducation à certains enfants par rapport à d’autres.

On réalise enfin de compte que l’éducation des enfants en situation de handicap incombe beaucoup plus aux structures associatives et leurs partenaires qui s’y intéressent qu’à l’Etat. Certaines autorités nous demandent même parfois de chercher des projets et des partenaires pour nous appuyer. Alors que cela ne relève pas de notre responsabilité. L’éducation dans tous ses aspects, c’est l’affaire de l’Etat. Ce que nous faisons, c’est pour appuyer l’Etat.

Ouest Info : Quelles sont les actions concrètes que vous menez sur le terrain en faveur de l’éducation inclusive ?

Abdoulaye Traoré : Nous menons beaucoup d’actions de sensibilisation avec nos partenaires. Un de ces partenaires est l’Organisation Dupont pour le Développement Social (ODDS) avec laquelle nous travaillons depuis 2004. Le siège de cette organisation se trouvait à Ouagadougou. Mais notre détermination dans les actions de sensibilisation a conduit l’ODDS à délocaliser son siège pour Bobo-Dioulasso. Cette organisation est à saluer car son cheval de bataille c’est la promotion de l’éducation inclusive. L’organisation a même mis en place un projet spécifiquement dédié à ce volet de l’éducation avec la participation de tous les acteurs de l’éducation inclusive. Avec cette organisation, nous menons à tout moment des activités de sensibilisation notamment celle dénommée ‘’La sonnette d’alarme’’ qui est une large campagne de sensibilisation qui est menée chaque année. Nous faisons aussi des plaidoyers auprès des autorités pour que la question de l’éducation inclusive soit beaucoup plus effective.

Ouest Info : Vos actions produisent-elles un impact sur les différents acteurs de l’éducation inclusive ?

Abdoulaye Traoré : Grâce à nos activités de sensibilisations, beaucoup parents ne cachent plus leurs enfants en situation de handicap et ça c’est un impact positif. Les parents amènent maintenant leurs enfants handicapés à l’école beaucoup plus qu’avant. Mais le problème de proximité des écoles inclusives limite encore la marge de manœuvre de ces parents qui ont compris que les enfants en situation de handicap ont aussi droit à l’éducation. Comme stratégies, nous négocions souvent avec des familles qui sont à proximité des écoles inclusives et certaines acceptent héberger des élèves en situation de handicap dont les familles sont éloignées de l’école. Mais ça demeure insuffisant. Il y a des familles d’accueil qui sont obligées de prendre trois à quatre enfants et elles les aident à aller aux cours.

Ce qui handicape nos actions, c’est le manque de cadre de concertation entre les organisations des personnes en situation de handicap et les autorités éducatives régionales. Chose qui ne favorise pas des actions combinées pour aller de l’avant. On a souvent l’impression que ces autorités ne croient même pas à l’éducation inclusive.

Il arrive des fois où des établissements refusent les inscriptions à des élèves en situation de handicap. Les autorités sont mises au courant mais elles ne font rien pour arranger la situation. On est souvent obligé de prendre nos responsabilités pour résoudre ces problèmes. Il est arrivé une fois où trois élèves en situation de handicap ont été affectés dans un établissement et les responsables leur ont refusé l’inscription au prétexte que les classes sont déjà pleines. J’ai appelé le premier responsable national en charge de l’éducation inclusive mais rien n’a été fait. J’étais obligé de taper du poing sur la table et j’ai même menacé d’organiser une conférence de presse suivi d’une marche de protestation.

Je suis allé par la suite voir le gouverneur de la région et j’ai appelé le ministre de l’éducation nationale d’alors et c’est comme ça que ces trois enfants ont pu avoir accès à l’établissement. Mais je vous assure que le proviseur de cette école et son équipe ont fait subir à ces enfants toute sorte de traumatismes afin d’avoir un prétexte pour les renvoyer. Mais moi je disais à ces enfants de savoir ce qu’ils veulent et de se concentrer sur leurs études. Mais par leur excellence, ils font aujourd’hui la fierté de ce lycée qui s’en vante d’ailleurs. Ces enfants ont même reçu des prix d’excellence de la présidence. Mais si on n’était pas là pour mener le combat, qu’allaient-ils devenir ? C’est donc dire à quel point l’éducation inclusive est en souffrance dans notre région. Mais malgré cela, les associations et les ONG ne baissent pas les bras. Elles continuent de nous accompagner.

Ouest Info : De tout ce que vous venez de dire, doit-on comprendre que la loi 012-2010 ne produit aucun effet en faveur des élèves en situation de handicap ?

Abdoulaye Traoré : Peindre le tableau tout en noir, c’est ne pas reconnaitre qu’il y a un minimum d’effort qui est fait. Seulement ces efforts de la part de l’autorité sont insignifiants et ne peuvent pas permettre de prendre convenablement en charge les élèves en situation de handicap dans les écoles. Ce que nous pouvons citer comme acquis du peu qui est fait, ce sont les six (06) écoles publiques inclusives que nous avons dans la région des Hauts-Bassins. Je salue au passage la bravoure et le sacrifice des acteurs qui animent ces écoles. Mais là encore, il faut mentionner que toutes ces écoles sont en milieu urbain. Pourtant dans les milieux ruraux, on a aussi des enfants en situation de handicap. Comment vont-ils faire ? C’est une situation qui empêche beaucoup de ces enfants d’aller à l’école. On a aussi le manque d’écoles inclusives à proximité car tous les enseignants ne sont pas formés à la prise en charge d’une certaine catégorie d’élèves handicapés. Ce qui veut dire que c’est la porte de toutes les opportunités qu’on ferme à ces enfants qui n’arrivent pas à être scolarisés à cause de leurs handicaps.

Ouest Info : Quel appel à l’endroit des différents acteurs de l’éducation inclusive dans les Hauts-Bassins ?

Abdoulaye Traoré : Ce que j’ai à dire aux parents des enfants en situation de handicap, c’est de les envoyer à l’école dès qu’ils ont l’âge d’y aller. Aux enfants en situation de handicap, je les invite à être studieux quand on les envoie à l’école. Ils n’ont qu’à surtout veiller à leur hygiène corporelle pour ne pas qu’ils soient marginalisés par leurs camarades de classe. Je parle de ça parce qu’il y a souvent des enfants en situation de handicap qui se délaissent et leur manque d’hygiène les éloigne de leurs camarades. Et c’est une situation qui ne favorise pas leur posture dans les salles de classe. Ce que je dois aussi dire à l’endroit des élèves dits normaux ainsi qu’à leurs parents, c’est que le handicap n’est pas contagieux. Il ne faudrait donc pas qu’ils craignent cela. Qu’ils fassent de leurs camarades en situation de handicap leurs amis et ils verront que ce sont des humains comme eux. Ils se rendront compte que ce sont des enfants qui ont les mêmes capacités de réflexion comme eux. Ils sont très souvent brillants et en viennent même à imposer leur intelligence.

A l’endroit de nos partenaires, je lance une invite à ne pas se décourager et à continuer de nous épauler. Quant aux autorités, je suis désormais décidé à porter plainte si toutefois nos droits sont violés. Pour être sincère, il y a des autorités quand elles sont nommées, elles font bien leur travail et nous les félicitons par des attestations à la fin de leur mission. Mais certaines autres viennent tout désarticuler après. Il y a à ce niveau un manque de préservation de nos acquis. A partir de maintenant toute autorité qui remettra en cause nos acquis répondra devant la justice.

Du reste, mon souhait est de voir les communes qui ont actuellement en charge la gestion des écoles se pencher véritablement sur la question de l’éducation inclusive. Pour cela, j’invite les responsables des différentes communes de la région des Hauts-Bassins à tout faire pour avoir des écoles inclusives avec des enseignants formés et du matériel adéquat afin de rapprocher l’école des enfants en situation de handicap. Chacune des 33 communes peut commencer par se doter déjà d’une école inclusive. Si les responsables municipaux commencent par ça, on trouvera progressivement des solutions aux problèmes de l’éducation inclusive dans la région des Hauts-Bassins et partout au Burkina.

Je pense que si la question est prise au sérieux, l’éducation inclusive sera une réalité sinon les milliards qui ont été injectés dans ce volet éducatif et nous sommes toujours à ce stade, c’est désolant. Tous ces efforts qui semblent vains sont à mon avis la résultante d’un manque de volonté politique. C’est pourquoi j’invite tous les acteurs à s’impliquer avec conviction et détermination car le handicap n’arrive pas qu’aux autres. J’estime que le développement d’un pays doit être inclusif et si les enfants en situation de handicap ne sont pas éduqués, le développement du Burkina Faso sera certainement un développement à double vitesse.

Avec la participation de Canal France International (CFI) à travers son projet Afri’Kibaaru.

Réalisée par Abdoulaye Tiénon/Ouest Info

La rédaction
La rédaction
Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

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