A l’école nationale de santé publique de Banfora (ENSP/Banfora), les élèves infirmiers ont maille à partir avec l’administration. Pour cette rentrée, deux (02) programmes leur ont été présentés par deux (02) différents responsables de l’administration. Conséquence, perturbation des cours.
Face à cette situation qui n’est pas de nature à faciliter les cours, les élèves ont décidé, jeudi 04 novembre 2021, de se faire entendre en initiant un sit-in devant l’administration pour disent-ils, exprimer leur mécontentement à l’endroit du nouveau directeur de l’école, qu’ils tiennent pour responsable de la situation.
Selon le Délégué général des élèves de l’ENSP, les problèmes de l’école ont commencé depuis l’arrivée du Dr Nessan Thierry Tiécoura Ouattra à la tête de l’établissement en janvier 2021.
« Deux programmes nous ont été présentés, à savoir celui du directeur et celui du coordonnateur. Les élèves tout comme les enseignants, ne savent plus quel programme suivre. C’est pourquoi nous avons cherché à rencontrer le directeur en tant que premier responsable de l’école pour mieux comprendre et trouver une solution pour permettre aux étudiants de poursuivre les cours normalement. Mais il n’a jamais voulu nous recevoir. Ce n’est que le 30 septembre 2021 qu’il a décidé de nous rencontrer. Et là aussi, Son langage n’était pas de nature à rassurer » regrette le délégué général des élèves.
Pour lui, la gestion du directeur de l’école se fait sans concertation. « Depuis son arrivée, toutes les décisions se prennent de manière unilatérale. Pas de concertation ou de dialogue. Le programme des cours est toujours modifié sans l’avis des autres. Et cela n’est pas de nature à instaurer un bon climat social au sein de l’établissement » a-t-il laissé entendre.
Une situation qui risque de bâcler la formation…
Cette situation selon le délégué des élèves, n’est pas de nature à favoriser l’encadrement des futurs agents de santé. « Les étudiants qui doivent faire les stages pratiques se retrouvent donc au Centre Hospitalier Régional de Banfora avec des modules non encore dispensés comme la planification familiale (PF), Consultation Prénatale (CPN), les soins infirmiers et obstétricaux, accouchement eutocique » a-t-il alerté.
Les allégations des étudiants, sont corroborées par certains encadreurs qui embouchent la même trompette pour dénoncer la gestion actuelle de l’établissement. « Quand je fais mon programme, il est annulé par le directeur parce qu’il est le seul à prendre toutes les décisions sans tenir compte de l’avis des autres et personne n’a un rôle à jouer dans cette école » a dit le coordonnateur de la 2ème promotion.

Et celui de la première promotion d’enfoncer le clou : « J’ai préféré partir à cause des comportements du directeur parce que je n’ai plus de rôle à jouer ».
Un sit-in pour se faire entendre…
C’est face à cette situation que les élèves infirmiers ont décidé de hausser le ton. Et c’est par un sit-in tenu devant l’administration de l’école que les élèves ont exigé l’instauration d’un dialogue inclusif entre les acteurs pour permettre une bonne ambiance favorable au bon déroulement des activités pédagogiques et académiques.
Insuffisance de personnels d’encadrement; de matériel pédagogique pour la bonne compréhension des cours et travaux pratiques; de salles de classes pour le bon déroulement des activités pédagogique; de tables-bancs pour les étudiants; de toilettes sont des problèmes dénoncés par les élèves infirmiers. Manque d’eau pour l’hygiène et pour la consommation sont aussi des points de revendication des apprenants.
Par ce sit-in, ces derniers veulent non seulement exprimer leur mécontentement à l’endroit du directeur mais aussi attiré son attention quant à la nécessité de trouver des solutions pour le bon déroulement des activités au sein de l’établissement. Dans le souci de l’équilibre de l’information, nous avons tenté de rentrer en contact avec le directeur en vain.
rappelons que le Dr Nessan Thierry Tiécoura Ouattra, directeur régional de l’ENSP/Banfora est par ailleurs le chef de service de réanimation au niveau du CHR de Banfora.
JPP/Banfora