Moumouni Sanou alias « Le Chat » avec son film documentaire « Garderie nocturne » est en compétition dans le cadre de cette 27ème édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). Le film documentaire du réalisateur burkinabè a été projeté au Ciné Neerwaya en présence de nombreux amoureux du 7ème art.
« Garderie nocturne » est un film documentaire de 67 minutes réalisé par le Burkinabè Moumouni « Le Chat » Sanou. C’est une co-production de trois pays que sont le Burkina Faso, la Belgique et l’Allemagne.
Dans ce film documentaire, Moumouni Sanou, plonge les cinéphiles dans l’univers des nuits chaudes de la ville de Bobo-Dioulasso. Il fait découvrir aux cinéphiles l’univers impénétrable des jeunes filles mères qui se prostituent dans la capitale économique du Burkina Faso, Bobo-Dioulasso, afin de pouvoir subvenir à leur propre besoin et aux besoins de leurs enfants.
Leur statut de fille mère les oblige à trouver une solution dans la prise en charge de leurs enfants la nuit tombée au moment où elles doivent arpenter les rues de la ville de Bobo-Dioulasso à la recherche de courtisans à la libido incontrôlée. Le hic pour ces jeunes filles mères est qu’elles doivent trouver une solution à la prise en charge de leurs enfants.
C’est ainsi qu’elles se tournent vers « Une garderie nocturne » tenue par une vieille et ses assistantes. Ces dernières se chargent de prendre soins des enfants afin de permettre à leur mère d’aller à la recherche du « pain ».
Ce film documentaire tourné pendant plusieurs années dans la ville de Bobo-Dioulasso est pour son réalisateur, une invite à ne pas stigmatiser les filles qui font le trottoir. Pour lui, elles doivent mériter les égards des uns et des autres au-delà des critiques qui peuvent être faits sur leur « métier ».
« Garderie nocturne » est en compétition à cette édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) dans la catégorie « Film documentaire ». C’est le seul film burkinabè en lice dans cette catégorie.
Ahmed Traoré/correspondant à Ouagadougou