Salifou Ouédraogo est le président du mouvement Anti-Triptyque, une organisation de la société civile à Bobo-Dioulasso. De la gratuite du mandat des futurs députés de l’assemblée législative de transition (ALT), l’homme n’est pas de cet avis et pense que « tout travail mérite salaire ». Lisez!
« Si je pars du principe que tout travail mérite salaire, alors cette gratuité n’a pas sa raison d’être. C’est ce sur quoi l’homme se base pour vivre, pour mener une vie descente. Thomas Sankara que beaucoup de Burkinabè essayent d’incarner n’a pas sacrifié son salaire. Il était de la fonction publique et il a conservé son salaire de Capitaine étant Président du Faso.
Parallèlement si vous prenez quelqu’un du privé qui est lié à une société par un contrat et doit être appeler à l’Assemblée législative de la transition, comment ce dernier va faire pour vivre ? Je dirai simplement qu’il faut que nous évitions de verser dans le populisme inutile et le chauvinisme rétrograde car cela n’a pas de sens et ne rime à rien.
Ce que moi je propose au Chef de l’Etat, est qu’il légifère par ordonnance car cela allait être mieux et aussi facilité leur tâche. Voilà qu’ils ont dit aujourd’hui que les sessions sont permanentes alors que les sessions peuvent être comparées aux indemnités des fonctionnaires de la fonction publique et même du privé. De ce faite on peut les enlever mais on ne peut jamais supprimer le salaire.
A lire aussi-Gratuité du mandat des futurs députés ALT : « Il faut éviter les décisions émotionnelles », ancien député de la 7ème législature
Ce que moi je préconise soit vous supprimez les sessions et vous maintenez un salaire pour ces gens qui vont travailler ou bien que le Président légifère par ordonnance. Si les gens doivent être appelés à travailler à l’assemblée, il faut qu’ils perçoivent un salaire car c’est un droit. Par contre les indemnités et les frais de session, on peut les annuler. »
Propos recueillis par Aminata Djamila Yé/ Stagiaire