Plusieurs centaines de bobolais, pris en flagrant délit de non-respect du code de la route, ont été soumis à des travaux d’intérêt général toute la journée de ce mardi 06 mai 2025.
C’est une opération conjointement menée par la police municipale avec la police nationale. Débutée dès 6h du matin, elle a permis d’interpeller plus de quatre cents (400) personnes (chiffre non officiel) pour non-respect du code de la route.
Non-respect des feux tricolores et des panneaux STOP, communication en circulation, acrobatie sur la voie publique sont entre autres, les infractions au code de la route pour lesquelles ils ont été pris.
Comme sanction, ces derniers, composés d’élèves, de commerçant et de fonctionnaires ont été soumis à des travaux d’intérêt général comme le curage de caniveaux suivi du ramassage des ordures extraits des caniveaux : Plus de 500 mètres linéaires de caniveaux ont ainsi été curé à en croire le service de communication de la mairie.
La leçon retenue, des messages de sensibilisation
D’une personne à une autre, les contrevenants reconnaissent avoir « fauté » et mieux, semble avoir retenu la leçon.
Issouf Dieny reconnait avoir débordé un panneau Stop. « Je me suis arrêté à un panneau Stop avec quelques centimètres à l’avant. Voilà pourquoi je travaille ce matin. C’est dure mais ils ont raison parce que ce qu’ils font est dans l’intérêt de tous » reconnait-il et invite ses camarades au strict respect du code de la route.

Élève en classe de terminale, Chérifa Bambara ne s’est pas arrêté aux feux tricolores alors que ceux-ci étaient passés à l’orange. « J’ai dépassé le feu à l’orange pour joindre la route de mon école et on m’a arrêté. A 6h du matin nous étions déjà en train de curer les caniveaux et j’ignore quand je pourrais rentrer à la maison » explique l’élève.
Consciente de la gravité de son acte, Chérifa Bambara sensibilise ses camarades élèves quant au respect des feux tricolores et des panneaux de signalisation qui selon elle, est un acte de civisme. « Il faut respecter les feux tricolores car c’est pour notre sécurité et celle des autres. Pour ma part, ce travail sera une leçon que je retiendrai aussi longtemps que possible » a-t-elle conseillé avant de s’engager à être une ambassadrice en faveur du respect du code de la route auprès de ses camarades.

Comme eux, Ismaël Compaoré regrette de n’avoir pas respecter un panneau STOP. Cependant, s’estime-t-il heureux de participer à ces travaux qui dit-il, vont dans l’intérêt de toute la ville de Bobo-Dioulasso. « J’ai dépassé un panneau STOP. On m’a sifflé et je me suis arrêté sans opposer de résistance car je suis conscient de mon infraction. Et lorsque j’ai appris que c’est pour venir faire les travaux d’intérêt communs, je n’ai pas discuté parce que je le fais pour ma ville et mon pays » confie-t-il avant d’inviter les autorités à intensifier le contrôle car dit-il, cela y va dans l’intérêt de tous.
Rappelons qu’après avoir curé les caniveaux et ramasser les ordures qui y ont été extraits, les contrevenants au code de la route ont été sommés de payer les différentes contraventions avant de rentrer en possession de leurs engins.
Ackim Traoré (stagiaire)/Ouest Info