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Moussa Gué: de répétiteur de cours à domicile à chef d’entreprise

Malgré les nombreuses difficultés qui entachent le domaine de l’entrepreneuriat burkinabè, ils sont nombreux ces jeunes qui osent s’y aventurés. Parmi ces derniers, Moussa Gué, qui s’est lancé dans l’agroalimentaire, précisément dans la fabrication de jus de fruit naturel. Allons donc à sa découverte.

Il se nomme Moussa Gué, Directeur de Trans-Co-Aliments, structure spécialisée dans la fabrication de jus 100% naturel. Son nom, ‘’Faso jus’’. Du haut de ses 30 ans, Moussa Gué est l’un de ces jeunes pour qui, le repos n’a de sens que lorsque les objectifs fixés sont atteints.

Un parcours de combattant…

C’est à l’école primaire de Pouni-Zawara dans son village natal, que Moussa Gué a débuté ses études. Mais c’est à Bobo-Dioulasso qu’il décroche son CEP (Certificat d’Etude Primaire) dans les années 2000. Son parcours scolaire l’a amené dans le Kénédougou puis de nouveau à Bobo-Dioulasso d’où il obtint son baccalauréat et continuera ses études à l’université polytechnique de Bobo actuel université Nazi Boni en science-bio.

Au départ, l’objectif de Moussa Gué n’était pas l’entrepreneuriat. En effet, il ambitionnait comme nombre de jeunes africains, d’aller continuer ses études du côté de l’hexagone ; une promesse qui lui a été faite depuis le lycée, dit-il.

A cette promesse, il y tenait au point de laisser passer des opportunités d’emplois qui s’offraient à lui. Même à l’université, difficile pour Moussa Gué de se concentrer car c’est exactement après le bac qu’il devrait quitter le Burkina Faso pour ses études en Europe.

Une première tentative d’obtention des papiers se soldera par un échec. Mais pour Moussa Gué, pas question d’abandonner si facilement. Pour l’heure il continuera de dispenser petit à petit des cours à domicile, qui du reste lui permettaient de subvenir à ses besoins vitaux.

Au bout d’un moment, il changea d’approche et retente à nouveau d’obtenir son visa étudiant pour la France. 2ème tentative, 2ème échec. Ainsi, s’est-il dit que cet échec devrait être mis à profit pour entreprendre, rester et réussir au pays.

Un début difficile mais qui inspire…

Mais comme on peut s’en douter, tout début est difficile. Moussa Gue n’avait pas de soutient lorsqu’il tentait de mettre en place Trans-Co-Aliments. Même au sein de sa famille, on ne croyait pas en son ambitieux projet.

C’est toujours ses cours à domicile, des travaux à temps partiel, son commerce de jus de « Teedo » (jus de pain de singe) qui ont soutenu les débuts de son entreprise. Entreprise qui, officiellement a vu le jour en 2016 ; année à laquelle il reçut une formation en entrepreneuriat a la chambre de commerce et d’industrie de Bobo- Dioulasso.

Une vue de l’intérieur du magasin de stockage des produits de « Trans-Co-Aliments »

Dans le cadre de la production dit-il, un protocole d’accord a été signé avec le lycée professionnel Guimbi Ouattara, qui permet à « Trans-Co-Aliments » d’utiliser leur installation. Il y a ce pendant un prix forfaitaire à verser au lycée pour cette utilisation. Ledit protocole stipule également qu’à l’avenir, « Trans-Co-Aliments » puisse accueillir les élèves du lycée Guimbi Ouattara en agroalimentaire pour leur stage d’immersion en entreprise.

A ce propos, Moussa Gué affirme être toujours coaché par des professeurs en agroalimentaire pour créer des produits de qualité. Dans la production toujours, il affirme être aider dans sa tâche par des élèves de Guimbi Ouattara étudiant dans le domaine, et précise que cette main d’œuvre est rémunérée.

Dans son parcours Moussa Gué dit avoir bénéficié d’un coaching de 9 mois en gestion des entreprises de la part de la GIZ (l’agence de coopération internationale allemande pour le développement). Cette formation lui a sans nul doute été bénéfique, puisque grâce à la GIZ, il a pu exposer ses produits à l’édition 2019 de la Fibo (foire internationale de Bobo). Une participation lui a permis de remporter le 1er prix label du produit innovant à cette édition de la Fibo (foire internationale de Bobo) avec son cocktail de fruit (mangue, pomme d’acajous).

Pas question de dormir sur ses lauriers…

Trans-Co-Aliments, à en croire son directeur, de sa naissance à maintenant se porte bien. Egalement un point positif non négligeable pour l’entreprise est qu’à cette date, elle a atteint 90% des objectifs qu’elle s’est fixée pour l’année 2019, affirme Moussa Gué.

Sa vision est de conquérir au maximum le marché national et même international avec sa gamme de jus naturel composé de nectar de mangue, de jus de tamarin, de liane, de pomme d’acajous, d’orange, de raisin sauvage sans oublier les cocktails de fruits.

Mais au-delà des jus de fruit, « Trans-Co-Aliments » ambitionne se lancer dans la fabrique et la commercialisation de sucre alimentaire en collaboration avec la SN Sosuco. Sa particularité, elle sera raffinée et prêt à l’emploi dans des sticks de 5 grammes.

Pour l’heure, Trans-Co-Aliments à son magasin situé au secteur 16, et un site en aménagement au secteur 23.

Abdoul – Karim E. Sanon/Ouest Info

La rédaction
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Ouest Info est un média en ligne basé à Bobo-Dioulasso dans la région de l’Ouest du Burkina Faso.

1 COMMENTAIRE

  1. Toutes mes félicitations a toi jeunes africain qui prouve par tes actes qu’on peut s’aventurer dans son propre pays..vive l’entrepreneunatiat des jeunes..

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