Acteur de la société civile à Bobo-Dioulasso, Moussa Traoré dit Mozess ne s’est jamais fait prier pour donner son opinion sur l’actualité nationale.
Depuis la capitale économique, l’ancien leader du mouvement en rouge dit avoir suivi avec attention les derniers évènements qui ont conduit à la chute du pouvoir du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
Du reste, l’homme salue le dialogue qui a prévalut entre les frères d’armes. Toute chose qui a permis d’éviter un affrontement dont « les conséquences seraient dommageables ».
A propos de la future transition qui serait dirigée soit, par un militaire ou une personnalité civile (selon les putschistes), Moussa Traoré est catégorique : « Je souhaite que le capitaine Traoré et ses éléments gèrent leur pouvoir entre eux militaires. Cela leur éviterait les erreurs de celui qu’ils ont renversé car ce dernier s’était fait entourer par des personnes indésirables connues de tous qui ne pensent qu’à leurs intérêts personnels et non ceux du pays ».
Aussi, Mozess ne manque pas de faire des propositions. « Je propose que le président de la transition soit un militaire en la personne du capitaine lui-même pour ne pas détourner le souhait de ses éléments. Un vice-président civil avec un gouvernement de combat d’au plus 17 membres » a-t-il proposé.
Tout en « attendant de voir les jeunes soldats au pied du mur pour mieux apprécier », Moussa Traoré trouve cependant que les premières déclarations des tombeurs de Damiba sont encourageantes et donnent une lueur d’espoir.
Jack Koné