Le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (Cfop-BF), Zéphirin Diabré et les hommes des médias ont échangé ce jeudi 25 avril 2019 à Ouagadougou au cours d’une conférence de presse sur le dialogue politique national avec le chef de l’Etat, la révélation de négociation du président Kaboré avec les terroristes, la fronde sociale.
C’est Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (Cfop-BF) qui était le principal orateur de cette sortie de l’institution sur la situation nationale. Une délégation de l’Opposition politique s’était rendue au palais de Kossyam le 04 avril 2019 sur invitation du président du Faso pour parler du dialogue politique. A ce jour, pour l’opposition, le président du Faso n’accorde pas d’importance à ce dialogue.
Pour cause, à trois jours de la date choisie pour la tenue de ce dialogue prévue les 27 et 28 avril 2019, elle dit n’être informée ni du lieu où il va se tenir, ni des points qui y seront débattus, ni comment vont se dérouler les travaux. Pour M. Diabré, «il faut savoir sur quoi discuter» par ce qu’il «y a des choses plus importantes sur lesquelles les discussions devraient être portées que sur certains points qui ne contribuent pas à relever le Burkina Faso de son marasme économique et social. «Notre économie est en panne et rien ne montre pour l’instant qu’elle est en train de se relever» a-t-il lâché.
Le Cfop et la présumée négociation du président du Faso avec les terroristes
Sur la présumée négociation du président du Faso avec les terroristes soulevée par un média international, Zéphirin Diabré a déclaré que, si cette information est avérée «il y aurait donc de l’incohérence doublé d’un tâtonnement dans la manière de gouverner du président Kaboré» parce que, selon lui, le président du Faso a «ouvertement accusé son prédécesseur d’avoir «dealé» avec les terroristes, et qu’il a maintes fois déclaré que lui, ne négocierait pas avec ces derniers».
Sur la question, le porte-parole de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou a apporté un démenti à cette allégation à l’issu du Conseil de ministre dernier. Zéphirin Diabré a, en substance, expliqué que de son expérience dans le gouvernement, ce sont de telles réactions qui sont données à ce genre de sujets. «Je sais que le rôle des ministres de la Communication, c’est de faire des démentis», a-t-il soutenu, en réplique à la réponse du ministre de la Communication sur cette question.
En précisant qu’il ne dispose pas d’éléments pour affirmer ou infirmer ce qui est dit par le journal, Zéphirin Diabré a, cependant, indiqué que le journal en question «est une revue connue pour son sérieux, que tous les palais présidentiels reçoivent et lisent à longueur de journées». «Mieux, le média a nommément cité des noms intermédiaires qui, du reste, n’ont pas apporté de démentis» relève-t-il.
Jean-Hubert Bazié, président de l’Espoir, estime pour sa part que le sujet soulevé par le média international est tellement «grave» que le gouvernement ne devra pas s’en tenir à une simple déclaration. «Si les faits sont avérés, que la présidence du Faso, intente une action en justice contre le journal sur ce sujet d’aussi grave» suggère-t-il. L’opposition politique invite tout de même le président du Faso, à faire preuve de transparence sur cette question.
La fronde sociale…
Faisant cas de la fronde sociale, l’opposition dit remarquer que malgré l’annonce de la remise à plat des rémunérations, plusieurs secteurs sont en ébullition. Elle rappelle sa position qui a toujours été selon elle, «que le gouvernement doit dialoguer avec les syndicats de manière sincère, et respecter ses engagements». L’opposition appelle de ce pas les différentes parties à rendre publiques les conclusions des accords afin d’éviter des polémiques et des manquements de part et d’autre.
En somme, l’opposition a exprimé sa fierté suite à l’opération chirurgicale de cœur sur une fillette de sept ans menée avec succès le 23 avril dernier au Centre universitaire de Tengandogo, ex hôpital Blaise Compaoré.
Wendlasida Savadogo, correspondant à Ouaga