L’Association pour une société sure pour les enfants (ASSURE) a organisé une session de formation au profit d’acteurs humanitaires, de personnes déplacées internes et de membre du comité hôte de la ville de Bobo-Dioulasso. Objectif, prévenir les violences faites aux enfants notamment celles portant sur le genre et concernant les enfants déplacés internes de la ville de Bobo-Dioulasso. Les travaux de l’atelier de 48 heure ont été lancés dans la matinée du vendredi 18 novembre 2022 au siège de la CORAH/Hauts-Bassins à Bobo-Dioulasso par les responsables provinciaux de l’action humanitaire.
48 heures durant, des animateurs communautaires, des personnes déplacées internes et des représentants de familles d’accueil ont été sensibilisées sur la prise en charge et la protection des enfants déplacés internes de la ville de Bobo-Dioulasso. L’initiative est de l’Association pour une société sure pour les enfants (ASSURE). Elle entend à travers cette formation, prévenir les violences de toutes sortes à l’égard des enfants en général et des enfants déplacés et handicapés en particulier.
Selon le président de l’Association Boureima Badini, cette activité s’inscrit dans la dynamique de l’ASSURE qui vise à promouvoir le bien-être social, sanitaire et économique des enfants notamment à l’endroit des filles, des enfants handicapés et affectés par la crise sécuritaire que traverse le Burkina Faso. Il est sûr selon lui, que cette formation permettra aux différents acteurs de mieux gérer les enfants déplacés et défavorisés de la ville de Bobo-Dioulasso dans le respect de leurs droits.
« La situation actuelle du pays commande que chacun joue sa partition pour éviter les conséquences irréversibles sur les victimes et la société. Dans la crise actuelle, il y a beaucoup de déplacements et ces déplacements engendrent des risques notamment des violences faites aux enfants et aux femmes. C’est dans ce sens que l’ASSURE a initié cette activité en vue de sensibiliser les différents acteurs sur ces violences », Boureima Badini explique-t-il le bien-fondé de l’atelier de formation initié par l’association qu’il dirige.
Par ailleurs, ce dernier annonce d’autres activités s’inscrivant dans la même logique de sensibilisation sur les violences faites aux enfants et aux femmes. « Des causerie-débats dans les quartiers de Bobo qui accueillent des enfants déplacés internes, un théâtre forum sur les violences basées sur le genre dans un établissement qui accueille des élèves déplacés internes, une distribution de kits de dignité à des adolescentes déplacées internes sont aussi des activités que nous allons dérouler tout le reste du mois de novembre dans la ville de Bobo-Dioulasso », précise Boureima Badini qui invite tous les acteurs à s’approprier et à accompagner ces activités pour une meilleure protection des enfants notamment ceux en situation de déplacés et de handicap.
Directeur provincial en charge de l’action humanitaire du Houet, Roger Dabiré a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux de l’atelier de formation. Pour lui, cette initiative de l’ASSURE est à saluer à sa juste valeur car il estime que la gestion des enfants déplacés internes est une question transversale qui n’est pas la seule affaire des pouvoirs publics. Il les a ainsi marqués la disponibilité de la direction provinciale du Houet à accompagner toute initiative allant dans le sens de l’action humanitaire.
Inspecteur d’éducation spécialisée, Alidou Ouédraogo est formateur à l’atelier de formation initié par l’ASSURE. Pour lui, cette session devra permettre aux participants de renforcer leurs capacités afin qu’ils soient des relais dans localités respectives en vue d’obtenir l’adhésion de toute la communauté à la protection des enfants en difficulté.
Notons que ces activités organisées par l’ASSURE ont bénéficié du soutien financier du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR).
Abdoulaye Tiénon/Ouest Info
