Des producteurs de coton ont animé dans la matinée de ce vendredi 25 février 2022 une conférence de presse à Bobo-Dioulasso pour non seulement dénoncer des irrégularités autour du processus de renouvellement des structures de leur faitière (l’UNPC-B) et du même coup, exiger la suspension de celui-ci.
Aussitôt la conférence de presse des frondeurs, terminée, la réaction de l’UNPC-B ne se fera pas attendre. Dans un communiqué de son service de communication publiée sur sa page Facebook, celle-ci tente d’apporter des précisions sur la manière dont le processus, qui connaîtra son dénouement avec l’élection du comité de gestion, s’est déroulée.
A l’appelle des frondeurs pour la suspension du processus, l’UNCP-B s’est voulue rassurante vis-à-vis de ses démembrements et de l’opinion publique de la « continuité du processus de renouvellement de ses organes dirigeants ce lundi 28 février 2022 ».
Depuis le mois de janvier 2022 explique-t-elle, l’UNPCB, conformément aux textes de la loi OHADA qui la régit, a entrepris depuis la base, le processus de renouvellement de ses différents organes dirigeants. « Des Sociétés Coopératives aux Unions Provinciales en passant par les Unions Départementales, tout a été mis en œuvre pour des élections transparentes et apaisées. Tous les candidats mandatés à la base ont été choisis par la majorité des différentes assemblées » précise le communiqué.
Si l’UNPCB dit avoir mis les bouchées double en vue d’éviter à la filière une nouvelle crise, elle regrette cependant de voir des « soi-disant » producteurs de coton remettre en cause le déroulement du processus alors qu’ils en ont été associés depuis le début de celui-ci. « D’ailleurs, ils ont pris part aux différentes élections dans leurs sociétés coopératives et leurs départements respectifs sans manifester le moindre mécontentement ou interpeller l’UNPCB sur certaines dérives qu’ils ont eu plaisir à évoquer ce matin 25 février 2022 lors d’une conférence de presse » indique le communiqué.
Pour l’UNPCB, « tout porte à croire que ces agissements ne sont autres que la manifestation d’un mécontentement personnel quand on sait que ces derniers à la tête de ce mouvement n’ont pas été élus dans leur propre département ni mandatés pour prendre part aux élections nationales ce lundi 28 Février ».
Et l’UNPCB d’interpeller les producteurs à se démarquer de toute action qui pourrait leur causer préjudice et partant à toute la filière. Elle rassure par ailleurs les différentes provinces et ses partenaires techniques et financiers que les élections poursuivront leur cours ce lundi 28 dans le strict respect des textes en vigueur qui régissent la filière. « L’UNPCB s’engage à ne point laisser des individus saper le travail de milliers de personnes et ce, pour des intérêts purement personnels » prévient le communiqué.
Jack Koné/Ouest-info.net