Ce jeudi 13 janvier 2022, la coalition des patriotes africains du Burkina Faso (COPA-BF) a animé une conférence de presse à Bobo-Dioulasso. Il s’agissait pour elle de signifier son désaccord vis-à-vis des sanctions prises par la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) contre le Mali. Ainsi la structure a invité le président Roch Marc Christian Kaboré à s’en démarquer.
Condamner ouvertement les sanctions d’Accra entérinées par le Burkina Faso et manifester son soutien aux autorités de la transition malienne. C’est la position des premiers responsables de la COPA-BF face aux sanctions prises par la CEDEAO à l’encontre du Mali.
Selon les partisans de Habib Ouattara, secrétaire général à l’organisation des manifestations, fustige l’enterinement des décisions de la CEDEAO par le Mali. « Nous condamnons avec fermeté cette position du président du Faso. Car les conséquences des décisions irréfléchies de la CEDEAO et de l’UEMOA sur le Mali vont se ressentir forcement sur le Burkina Faso » a indiqué la COPA-BF avant de signifier que le président du Faso pouvait se démarquer de la position de ses pairs compte tenu selon elle, du rapprochement des deux pays et partageant plus de 1 000 kilomètres de frontières.
Pour la COPA-BF, s’associer aux décisions de la CEDEAO, c’est aussi sacrifier les intérêts du Burkina Faso déjà enclavé et meurtri par la crise sécuritaire.
Pour les conférenciers, le président du Faso et ses pairs de la CEDEAO doivent travailler à ce que cette institution soit une organisation des peuples et des masses africaines plutôt qu’une organisation syndicale de chefs d’Etats.
A cet effet, à défaut de la suppression, les conférenciers demandent une refondation de cette institution prenant en compte les aspirations des peuples de l’espace communautaire.
Toutefois, la COPA-BF affirme son soutien indéfectible et inconditionnel à tous les peuples en lutte pour la liberté et le respect de leur dignité. Par ailleurs, elle sonne la mobilisation de tous les militants pour une manifestation afin de montrer leur mécontentement contre la protection des intérêts égoïstes des chefs d’Etats africains le 22 janvier 2022.
Lass/Ouest-info.net