Dans un communiqué signé du 26 juillet dernier, le maire de l’arrondissement 2 de la commune de Bobo-Dioulasso annonce le retrait des parcelles à usage d’habitation non encore mises en valeur, acquises depuis les années 2010 antérieures dans les secteurs 10, 11, 23 et 30 de son arrondissement.
« Le maire de l’arrondissement 2 de la commune de Bobo-Dioulasso porte à l’honneur de porter à la connaissance de la population et particulièrement les attributaires de parcelles à usage d’habitation des années 2010 et antérieures non encore mise en valeur et situées dans els secteurs 10, 11, 23 et 30 qu’ils ont un délai de six (06) mois pour la mise en valeur de leurs parcelles à compter du 1er août 2019 » informe le communiqué qui plus loin, prévient : « passé ce délai, les dites parcelles seront recensées et feront l’objet de retrait et de réattribution au profit d’autres demandeurs ».
Interrogé sur l’opportunité d’une telle initiative, le maire Paulin Sanon fait savoir que la situation des parcelles vides constitue une véritable préoccupation pour son conseil municipal. « Ces parcelles vides sont devenues des dépotoirs d’ordures dans nos secteurs mais aussi provoque une certaine anarchie car des personnes mal intentionnées construisent sur des parcelles qui ne les appartiennent pas et après, les vrais propriétaires apparaissent. Du coup, il faut trouver une solution. Ce n’est souvent pas facile » a-t-il laissé entendre avant d’insister sur la nécessité d’y mettre de l’ordre.
D’ailleurs, la loi est claire sur la question selon le maire Paulin Sanou. « Quand vous êtes attributaire d’une parcelle, la loi vous donne un délai de 5 ans je crois, pour la mettre en valeur. Nous avons été cléments car notre communiqué concerne les parcelles acquises en 2010 et au-delà » a-t-il signifié.
Une fois le délai de rigueur (06 mois à compter du 1er août 2019) épuisé, une commission qui se chargera de recenser toutes les parcelles vides dans les secteurs suscitées sera mise en place selon le maire. « Il ya deux types de parcelles concernées par cette à savoir les parcelles dont les attributaires sont connus mais aussi les parcelles fictives c’est-à-dire celles qui n’appartiennent à personne » a-t-il précisé.
Quel sera le sort des parcelles qui feront l’objet de retrait ; le maire s’en remet à l’appréciation du conseil municipal. « S’il arrivait que des parcelles sont retirées, c’est le conseil municipal de notre arrondissement qui décidera de leur sort » a-t-il martelé. « Personne qui investira sur une parcelle dont elle ne serait pas l’attributaire légal verra ses installations purement et simplement démolies sans autre forme de procès » a-t-il prévenu.
M.B