Le Parquet de Bobo-Dioulasso a placé sous mandat de dépôt deux candidats au BEPC, session 2025, le 05 juin dernier. Ils ont été pris en fragrant délit de fraude lors de l’administration des épreuves.
Le Parquet du Tribunal de Grande Instance de Bobo-Dioulasso a été informé des cas de fraude lors des épreuves écrites du Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC) dans plusieurs centres de composition de Bobo-Dioulasso. C’est ainsi que deux candidats présumés fraudeurs ont été appréhendés au lycée municipal Sanny Sanon et au lycée Mixte d’Accart-Ville.
Le parquet a décidé de les placer sous mandat de dépôt le jeudi 05 juin 2025 pour des faits de flagrant délit de fraude. D’autres candidats sont également mis en examen dans d’autres centres de composition pour des faits similaires. Selon le Parquet, leur mode opératoire est soit individuel ou collectif.
Individuellement, l’un scannait les sujets de Français et de Physique-Chimie, les soumet à l’intelligence artificielle via Chat GPT afin d’obtenir les corrigés. L’autre avait intégré un groupe WhatsApp dénommé « le secret d’un peuple » composé de 14 membres. Là-bas, il transférait les sujets dans le groupe que des membres traitaient pour lui renvoyer.
Ces faits sont prévus et punis par les articles 376-1 et 376-4 du code pénal burkinabè qui stipule qu’il «Est puni d’une peine d’emprisonnement de 6 mois à 3 ans et d’une amende de 500.000F CFA à 3 000 000 F CFA, quiconque par tout moyen et sous quelque forme que ce soit commet une fraude dans où à l’occasion d’un examen, ou d’un concours public ayant pour objet l’entrée dans une administration publique ou l’obtention d’un diplôme officiel». Autrement dit les présumés fraudeurs au BEPC 2025 risquent des peines d’emprisonnement allant de 6 mois à 3 ans et d’une amende de 500.000F CFA à 3 000 000 F CFA. Aussi, il n’est pas exclu que ces derniers soient visés par des sanctions disciplinaires pouvant les exclure de prendre part à un examen ou concours pendant une période déterminée.
Face à cette pratique récurrente pendant les périodes d’examens, le Parquet de Bobo-Dioulasso se dit être déterminé à combattre le phénomène en sanctionnant sévèrement les auteurs afin de dissuader d’éventuels candidats.
Le Procureur du Faso invite aussi les parents à veiller à l’éducation de leurs enfants. Pour lui, la question de fraude se développe depuis le bas âge. Il appelle fermement les parents d’élèves à la rigueur dans l’éducation de leurs enfants.
Source: Express du Faso (Ben Alassane DAO)
