Une soixantaine de journalistes, venus des régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest, participent à Bobo-Dioulasso du 05 au 08 juin 2024, à une formation sur le traitement de l’information en période de crise.
Organisée par le ministère de la communication, de la culture, des arts et du tourisme à travers la direction générale de la communication et des médias, cette formation vise à renforcer les compétences des participants pour un traitement professionnel de l’information en temps de crise.
« Traitement de l’information en période de crise sécuritaire », c’est sous ce thème se tient cette formation. Trois jours durant, ces hommes et femmes de médias seront outillés sur le journalisme sensible aux conflits (JsC), la conduite d’émissions interactives et le fact checking.
Pour le directeur générale adjoint de la communication et des médias, Alban Kini, l’objectif principal de cette formation est le renforcement des capacités des professionnels de médias dans le traitement de l’information liés à la question sécuritaire. « Ils (les participants) seront outillés sur ce que c’est que le journalisme de crise ; sur le fact checking qui concerne les méthodes de vérification de l’information et enfin ; sur comment animé une émission interactive en période de crise », a-t-il expliqué sur le contenu de la formation.
Chargée de mission, Marguerite Sou a représenté le ministre de la communication à l’ouverture de la session de formation.
Pour elle, le traitement de l’information exige des compétences journalistiques supplémentaires en cette période de crise. C’est pourquoi dit-elle, qu’il était important pour le ministre de la communication de prendre les taureaux par les cornes pour que la communication soit à la hauteur de la situation sécuritaire.
« Nous sommes en guerre et il y a une stratégie de communication de guerre. La situation sécuritaire que nous vivons depuis une dizaine d’année est entrée dans une autre phase. Il faut donc apporter cette stratégie de communication de guerre à la connaissance des journalistes afin qu’ils sachent comment traiter l’information. Si on n’arrive pas à adapter notre communication, on risque encore d’empirer la situation. Il faut que la communication soit adaptée à la situation car on ne peut pas tout dire et on ne peut pas dire tout, n’importe comment. Les journalistes sont des acteurs clés car, ils sont sur le terrain et au contact des populations », a-t-elle laissé entendre.
Du reste, les participants n’ont pas manqué de saluer cette initiative qui pour eux vient à point nommé au vu de la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso.
Leïla Korotimi Koté/Ouest Info